De nos jours, les enfants n'hésitent pas à hausser le ton devant leurs géniteurs, les menaçant, les méprisant, les insultant et les chassant même de leur domicile. Le mauvais traitement infligé aux parents par leur progéniture s'avère aujourd'hui une autre forme de violence familiale, souvent présente mais qui demeure encore un sujet tabou. La violence à l'encontre des ascendants est devenue même un phénomène récurrent. En tous les cas, ce ne sont pas les statistiques dressées par les services hospitaliers qui contrediront cette amère réalité. En effet, rien que cette année, plus de 120 cas de violence sur ascendants ont été recensés par le service de médecine légale du centre hospitalo-universitaire d'Oran. Les services de la médecine légale relevant du centre hospitalo-universitaire d'Oran reçoivent quotidiennement des parents demandeurs de certificats d'incapacité. De nos jours, les enfants n'hésitent pas à hausser le ton devant leurs géniteurs, les menaçant, les méprisant, les insultant et les chassant même de leur domicile. Les plus odieux les battent jusqu'à ce que mort s'ensuive. Les victimes étaient âgées de 40 à 90 ans. Ces derniers ont subi les pires formes de violence et de torture. En dépit des violences subies, l'amour du fils prime. Les mères battues représentent un taux de 35%, mais rares sont celles ayant déposé plainte. Sur le total des victimes frappées par leurs enfants, seuls 40% déposent plainte. Le reste use de certificat d'incapacité comme moyen de pression sur leurs enfants pour qu'ils ne récidivent plus. En outre, ce qui a frappé et choqué le plus les médecins, c'est de découvrir que les enfants adoptifs figurent en bonne place dans le classement des types d'agresseurs. Beaucoup de garçons, lorsqu'ils découvrent la vérité sur leur passé, se retournent contre leurs parents adoptifs et adoptent envers eux un comportement tout autre. Ils les accusent d'être responsables de leur sort. Ainsi, ces enfants deviennent incontrôlables. D'autres, en revanche, sont victimes de troubles psychiques et sont des alcooliques ou toxicomanes et ne peuvent de ce fait se contrôler. La violence contre les ascendants est une pratique punie par la loi algérienne.En ce sens, l'article 267 du code de procédure pénale stipule que tout individu auteur de coups et blessures volontaires contre ses ascendants est passible d'une peine allant de 5 à 10 ans de prison ferme. Et dans le cas où cette forme de violence répréhensible provoque un quelconque handicap chez la victime, la peine encourue peut s'étendre jusqu'à une vingtaine d'années de prison ferme.