Telle une épée de Damoclès, certaines bâtisses du centre-ville de Ain El Hammam menacent ruines. Construites en R + 1 (rez-de-chaussée plus un étage) durant la colonisation, plusieurs maisons disséminées le long de la grande rue ne semblent tenir debout que par miracle. Leurs murs décrépis, usés par le temps, donnent des signes de fragilité attestant de leur dégradation. Des pans entiers de ciment tombent et mettent à nu la pierre qu'elle protégeait initialement. La plupart d'entre elles ne servent que de locaux commerciaux. Leurs propriétaires, pour des raisons propres à chacun, essaient tant bien que mal de les maintenir par des rafistolages consistant en des rebouchages de trous, peu efficaces. Les permis de construire étant suspendus depuis plusieurs années, personne n'envisage de démolir un bien qu'il n'aura pas la possibilité de reconstruire. Par ailleurs, plusieurs bâtisses détruites lors des intempéries de février dernier sont toujours en ruines, donnant un aspect hideux à la rue. Les gravats et autres matériaux dont certains pendent dangereusement attendent d'hypothétiques réparations que les propriétaires ne semblent pas pressés d'entamer. Pourtant, les commissions d'évaluation des dégâts sont passées. Certaines maisons dont une partie seulement a été endommagées risquent de ne plus tenir après un second hiver. Un éventuel effondrement pourrait porter préjudice aux biens et aux personnes de passage au centre-ville.