L'Organisation de la coopération islamique (OCI) a appelé, hier à Djibouti, les membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU à «sauver d'un génocide» la minorité musulmane Rohingya de Birmanie, considérée comme l'une des plus persécutées du monde. A l'occasion de la visite historique que doit effectuer demain le président américain Barack Obama à Rangoon, «nous attendons des Etats-Unis qu'ils portent un message fort au gouvernement de Birmanie pour qu'il protège cette minorité», a déclaré Mahamoud Ali Youssouf, ministre djiboutien des Affaires étrangères et président en exercice de l'OCI. Les autorités birmanes avaient refusé, mi-octobre, l'ouverture d'une représentation de l'OCI en Birmanie, où des violences entre bouddhistes de l'ethnie Rohingya ont fait au moins 180 morts et 110 000 déplacés, principalement des musulmans, depuis juin dans l'ouest du pays. «Ce qui se passe là-bas est un génocide», a estimé M. Ali Youssouf lors d'une conférence de presse à l'issue du Conseil des ministres des Affaires étrangères de l'OCI, à Djibouti.