Les réunions entre le ministère de l'Education et les syndicats autonomes n'arrivent toujours pas à désamorcer la crise régnant dans le secteur et éviter le débrayage qui s'annonce pour le mois d'avril. En effet, une délégation du Syndicat autonome des travailleurs de l'éducation et de la formation (Satef) menée par son secrétaire général, M. Sadali, s'est réunie, hier, avec des représentants du ministère de l'Education, conduits par M. Khaldi, sans déboucher sur un quelconque résultat. Le Satef, dans un communiqué parvenu hier à notre rédaction, déclare avoir usé de plusieurs arguments pour « convaincre le ministère de l'Education de la nécessité impérieuse d'ouvrir une négociation avec l'intersyndicale de l'éducation et de prendre en charge sa plateforme de revendications en vue de dénouer la crise en cours qui risque de perturber sérieusement la fin de l'année scolaire ». Peine perdue, déplore le Satef, puisque « le ministère de l'Education ne semble pas disposé à emprunter cette voie ». Le Satef a insisté, également, sur le rôle prépondérant des syndicats dans tout processus de réforme du système éducatif. REORGANISER LES ŒUVRES SOCIALES Profitant de cette rencontre, le Satef a soulevé la question du « contenu, de la mise en œuvre et des moyens indispensables pour réussir la réforme du système éducatif qui doit avoir lieu dans un environnement de concertation effective et avec une lisibilité et une visibilité à long terme ». M. Sadali a aussi débattu avec M. Khaldi de la problématique du logement dans le secteur de l'éducation « afin de permettre l'avènement de formules accessibles à tous les travailleurs du secteur en faisant participer des œuvres sociales et en accordant une prime de logement à ceux qui ne pourront pas en bénéficier ». Le Satef a suggéré, également, la réorganisation des œuvres sociales en abrogeant l'arrêté 94/58 confiant la gestion à la Fnte et en décentralisant la gestion des œuvres sociales par établissement ou groupe d'établissements. En conclusion, le Satef réaffirme que sans la prise en charge de la plateforme de revendications, notamment la question des salaires et du statut, « la lutte continuera au sein de la coordination intersyndicale ». Le Satef et le MEN ont convenu de la tenue d'une seconde réunion le jeudi 6 avril prochain.