Un tribunal koweïtien a libéré sous caution, hier, trois personnes détenues pendant neuf jours pour des tweets jugés offensants pour l'émir, a indiqué un militant des droits de l'homme. Une quatrième personne reste en détention en attendant de comparaître devant le tribunal dimanche, a précisé Mohamed Al Humaidi, directeur de l'association koweïtienne pour les droits de l'homme, sur son compte Twitter. L'un des trois hommes, proches de l'opposition, a été libéré sous caution de 3500 dollars et les deux autres sous caution de 17 700 dollars chacun, a-t-il précisé, indiquant que leur procès s'ouvrirait en décembre. Les quatre hommes avaient été arrêtés le 14 novembre et interrogés sur des tweets jugés diffamatoires pour l'émir, cheikh Sabah Al Ahmad Al Sabah. Trois autres personnes actives sur Twitter, dont une femme, arrêtées en même temps qu'eux, avaient été libérées sous caution. Les autorités ont lancé une campagne contre les utilisateurs des réseaux sociaux, vivement critiquée par des figures de l'opposition, dont l'ancien député Hamad Al Matar qui a accusé l'émirat de devenir «un Etat policier». Plusieurs anciens députés de l'opposition et des militants sont poursuivis en justice pour des accusations similaires. En vertu de la Constitution, il est interdit de critiquer l'émir en public. Le Koweït est confronté à une nouvelle crise politique, ouverte par un amendement de la loi électorale contesté par l'opposition qui a décidé de boycotter les élections législatives prévues le 1er décembre.