Situé à la limite de la commune de Birkhadem, le complexe laitier (Colaital) représente sans nul doute un véritable poumon pour cette localité, réputée jadis par sa vocation agricole. D'après M. Lecheheb, PDG de la filiale, le complexe s'étend sur une superficie de 5 ha, dont la moitié est occupée par un bâtiment administratif et un hangar. Le reste est réservé à la voirie. « Le groupe Giplait, intégrant le complexe Colaital, a été finalisé en 1987. Toutefois, notre filiale couvre les besoins des consommateurs de la capitale en matière de lait et dérivés qu'elle produits. Elle constitue aussi le support pour la commercialisation des produits des autres filiales », a-t-il déclaré. Selon un document remis par M. Lecheheb, à l'emplacement de l'actuel complexe, se situait une usine ayant pour dénomination Laico. Elle aurait dû fermer en 1955 à la suite d'une faillite. Après l'indépendance, l'unité a fonctionné sous le sigle Colaital, dépendant du ministère de l'Industrie jusqu'à juillet 1968. Ensuite, elle fut rattachée au ministère de l'Agriculture par arrêté interministériel le 12 mai 1969. Suite à l'ordonnance 69-93 du 20 novembre 1969, fut crée l'Office national du lait et des produits laitiers (Onalait). Celui-ci devient Orlac en vertu du décret 81-353 du 19 décembre 1981. Orlac devient Colaital-SPA le 23 juillet 1987, intégré toutefois au groupe Giplait. Présentement, à se fier aux mêmes déclarations, la filiale emploie un effectif estimé au 31 décembre 2005, à 487 employés. La capacité de production est de 250 000 l/ jour. Quant au chiffre d'affaires annuel, il est de 6 millions de dinars. Néanmoins, elle est composée d'ateliers, à savoir celui de la recomposition, de la pasteurisation, du conditionnement et de la distribution. Une rotation de 3X8 est assurée pour la fabrication du lait et 2X8 pour les autres produits. Le lait pasteurisé, le lait UHT longue conservation, le lait fermenté (l'ben), le fromage frais, la crème fraîche, le beurre en paquet de 250 g et en mono et le lait de vache constituent la gamme des produit de Colaital. Avec l'ouverture de la filière à la concurrence, le directeur a évoqué une difficulté de commercialisation. « Cela est dû à une concurrence déloyale. Certains commerçants redoutaient la facturation pour échapper au fisc. Mais avec l'instauration d'une commercialisation qui s'effectuera dans la clarté, nous pouvons espérer à un redressement », a-t-il expliqué. Pour sa part, un autre responsable relevant de la même filiale a tenu à préciser : « Le lait de Colaital est issu de la poudre de lait dont le prix se négocie à 2200 dollars la tonne et non à base d'extrait ne coûtant que 800 dollars la tonne ». Et d'enchaîner : « La marge accordée aux distributeurs par colaital est de l'ordre de 1,50 DA alors que certains producteurs privés de lait accordent une marge bénéficiaires de 3 DA. Ce qui est sûr, c'est que nous ne vendons pas de l'eau. Pour preuve, nous organisons un briefing chaque deux jours. » L'autre particularité arborée par les différents responsables est la conformité aux normes de production et d'hygiène. « Colaital dispose d'un laboratoire d'autocontrôle comportant un service physico-chimique, un service bactério-organique et un service de nettoyage des équipements ou leaning in place. Il y a un contrôle strict du produit tout le long du processus de production. Toutefois, la filiale n'est pas responsable, d'autant qu'elle présente un bulletin de conformité au client », a indiqué Mlle Atroune, responsable du laboratoire. En terme de la visite guidée, M. Lecheheb a conclu : « La filiale dispose de compétences techniques considérables, d'un matériel moderne et d'une expérience appréciable. Nous pouvons espérer à un redressement. »