L'inondation des caves de certains immeubles est à l'origine de la prolifération de ces rongeurs. Des habitants relogés il y a quelques mois dans la commune de Birkhadem ont affirmé que l'inondation des caves des bâtiments est à l'origine de la prolifération des rats. Ces rongeurs deviennent de plus en plus visibles sur les routes et quartiers de la capitale. Au niveau des vieilles ou des nouvelles cités, ils sont en passe de s'installer dans le décor quotidien des habitants. D'ailleurs, voir un rat qui se balade sur la voie publique ne choque plus personne. A Alger-Centre, la présence des rongeurs est quasi permanente, ils rôdent notamment autour des ordures non collectées et dans des cités où les conditions d'hygiène laissent à désirer. «Dans certaines petites ruelles, leur présence est inquiétante. Il y a quelques jours, un gros rat qui se nourrissait dans un sachet noir abandonné ne s'est même pas sauvé en s'apercevant de ma présence», raconte un habitant. «Ils sont tellement grands et bien engraissés qu'ils font peur aux chats», a-t-il ironisé. Ce constat ne se limite pas à cette commune, les municipalités de Sidi M'hamed, Belouizdad et Bab El Oued ne sont pas épargnées par la présence nuisible de ces bêtes. Mais la situation est encore plus grave dans bien d'autres communes, en raison notamment de la défaillance des réseaux d'assainissement et dans les bidonvilles, où le manque d'hygiène offre aux rats un milieu propice pour se multiplier. Il faut également citer le cas des agglomérations situées à proximité des cités précaires, dans les communes de Beni Messous, Aïn Benian, Saoula, Heuraoua, etc. Parfois, ce sont les habitants des villas flambant neuves qui se plaignent des moustiques, des reptiles, mais aussi des rats. «Personne ne peut lutter contre ces rongeurs. J'ai déjà essayé avec des souricières, de la colle et du poison, mais ils sont toujours là !», se plaint un commerçant de La Casbah.Notre interlocuteur a pointé du doigt les services d'hygiène de la wilaya, dont les opérations de «dératisation» ne semblent d'aucun secours pour les citadins. «Sinon, comment justifier la prolifération des rats et leur présence sur la voie publique, même en hiver ?», s'exclame-t-il. Cependant, le pire réside dans les nouvelles cités. Bien que récemment réalisées et réceptionnées, la présence des rats y est incroyable et renseigne sur des défaillances graves. Des résidants se sont dit scandalisés par cette situation des plus graves et qui donne une mauvaise image des habitants et de leur cité. «Nous avons toujours veillé à la propreté de nos foyers, mais des failles de réalisation d'entretien des réseaux et de collecte des ordures sont à l'origine de ce phénomène», estime un habitant. Et à un autre de conclure, en colère : «Je crains le retour de la peste».