Christopher Ross, envoyé personnel du secrétaire général de l'ONU pour le Sahara occidental, a estimé que la situation qui règne dans la région est «très préoccupante», tout en affirmant que miser sur le statu quo est «une grave erreur de calcul». S'exprimant suite à la remise de son compte-rendu au Conseil de sécurité, relatant sa tournée dans les pays de la région et en Europe, il a estimé que ce qui se passe au Sahara occidental «devrait rester dans le radar de la communauté internationale». Christopher Ross a également annoncé qu'il mettait fin à une série de négociations informelles organisées par l'ONU entre le Maroc et le Front Polisario depuis 2009. Il a indiqué que désormais il allait consulter les pays directement concernés et «entamer une période de diplomatie itinérante avec les parties concernées et les pays voisins» lors de visites dans la région, y compris au Sahara occidental. Conformément à la résolution 2044 du Conseil de sécurité d'avril dernier, il a annoncé, suite aux derniers développements, les prochaines étapes pour résoudre la question du Sahara occidental. «Il s'agit de rechercher une solution juste, durable et mutuellement acceptable au conflit, qui permette l'autodétermination du peuple du Sahara occidental», a-t-il dit, tout en ajoutant que «s'il perdure, ce conflit pourrait nourrir une frustration croissante et déclencherait de nouvelles violences et hostilités». Ancienne colonie espagnole, le Sahara occidental est sous occupation marocaine depuis 1975.