La situation au Sahara Occidental reste "très préoccupante", a indiqué mercredi soir à New York l'Envoyé personnel du Secrétaire général de l'ONU pour le Sahara occidental, M. Christopher Ross, affirmant que miser sur le statu quo dans cette question relève d'une "grave erreur de calcul". S'exprimant devant la presse à l'issue de la présentation de son compte-rendu au Conseil de sécurité suite à la tournée effectuée récemment dans les pays de la région et en Europe, M. Ross qui a souligné que "la situation au Sahara Occidental reste très préoccupante et devrait rester dans le radar de la communauté internationale", a fait valoir que si certains croient que le statu quo était acceptable, cela démontre "une grave erreur de calcul". M. Ross qui a rappelé que conformément à la résolution 2044 du Conseil de sécurité d'avril dernier, il avait informé l'organe de décision de l'ONU des derniers développements du dossier sahraoui, a annoncé, à cette occasion, les prochaines étapes de sa mission pour résoudre la question du Sahara occidental. Il s'agit, a-t-il dit, de rechercher "une solution juste, durable et mutuellement acceptable au conflit, qui permette l'autodétermination du peuple du Sahara occidental". En effet, a-t-il expliqué, "s'il perdure, ce conflit pourrait nourrir une frustration croissante et déclencherait de nouvelles violences et hostilités qui seraient tragiques pour les peuples de la région". En conséquence, a fait valoir l'Envoyé personnel de Ban Ki-moon, "la question du Sahara occidental, qui dure depuis bien trop longtemps, doit être résolue et elle peut être résolue s'il y a une volonté de s'engager dans un véritable dialogue". C'est ainsi qu'il a annoncé qu'il comptait entreprendre préalablement, dans le cadre de sa mission, de larges consultations à l'échelle internationale et régionale, au lieu, a-t-il précisé, de convoquer immédiatement un autre round de négociations entre le Front Polisario et le Maroc. M. Rosss a affirmé, en conséquence, qu'il mènerait des consultations avec "les parties prenantes internationales-clés" à la question sahraouie avant d'effectuer, a-t-il précisé, des "navettes diplomatiques" à travers plusieurs visites dans les pays de la région dont le Sahara occidental. Les parties au conflit (Front Polisario et Maroc), les pays voisins ainsi que les membres du Conseil de sécurité "ont accueilli favorablement cette démarche", a-t-il assuré. Dans ce sens, il a émis l'espoir qu'une telle démarche soit susceptible "de jeter les bases pour une reprise efficace des réunions" entre les deux parties au conflit. En outre, a-t-il insisté, "la responsabilité principale pour faire des progrès incombe aux parties elles-mêmes même si l'ONU ne ménagera aucun effort pour les aider". "Je demande aux membres du Conseil de sécurité et à l'ensemble de la communauté internationale de s'y joindre pour encourager les deux parties au conflit à entamer des négociations sérieuses afin de parvenir à une solution honorable qui mette fin" à cette situation. L'Assemblée générale de l'ONU votera en début décembre prochain la résolution adoptée en octobre dernier par la 4ème Commission de l'ONU chargée des questions de décolonisation, qui avait réaffirmé "le droit à l'autodétermination du peuple du Sahara occidental", rappelle-t-on. Le prochain rapport du secrétaire général de l'ONU sur le Sahara occidental sera présenté au conseil de sécurité en avril 2013. M.Christopher Ross avait effectué, du 27 octobre eu 15 novembre, une tournée dans les pays de la région (Maroc-Sahara Occidental-Algérie-Mauritanie) et en Europe.