Une dizaine d'associations de la société civile algériennes, des ONG internationales et des citoyens observateurs. Voilà les composantes du nouvel «Observatoire algérien de la société civile» pour les élections. L'objectif ? «Renforcer la transparence du processus électoral», selon Nourredine Benbraham, le coordinateur général. Environ 1000 personnes, formées dans 18 wilayas par le National Democratic Institute (NDI), une ONG américaine, ont observé hier le déroulement des élections. Accessibilité des bureaux de vote, ouverture à l'heure, absence d'affiches électorales ou vérification des pièces d'identité, les «observateurs-citoyens» remplissent un questionnaire, qui est ensuite traité à Alger. Dans un premier bilan en début d'après-midi, l'observatoire constate que 91% des bureaux de vote observés ont ouvert à l'heure et signale des irrégularités, notamment des tentatives d'influence de partis politiques sur les électeurs. Cet observatoire assure qu'il est constitué d'associations indépendantes, non gouvernementales et non partisanes. Pourtant, l'homme qui est à sa tête, Noureddine Benbraham, est commandant général des Scouts musulmans algériens et cadre du RND, parti de la majorité présidentielle. Réponse de l'intéressé : «Les Scouts musulmans ne sont pas une organisation étatique.»