-Bon point : …au TRTO Le théâtre régional de Tizi Ouzou «Kateb Yacine» vient de lancer un stage de formation et de perfectionnement aux arts dramaturgiques avec le soutien de la direction de la culture. Cinq ateliers structurent cette formation : scénographie, mise en scène, art de l'acteur, chorégraphie et écriture dramatique. Destiné aux comédiens amateurs, aux troupes et coopératives théâtrales ainsi qu'aux étudiants de l'Ecole régionale des Beaux-arts d'Azazga, ce stage s'achèvera le 5 janvier 2013. Il s'agit de soutenir l'effort des amateurs, mais également de repérer parmi eux les éléments les plus talentueux pour répondre aux besoins du théâtre régional. On ne dira jamais assez combien la formation est vitale en art. -Maroc : arts d'Algérie Aujourd'hui aura lieu au Théâtre Mohamed V de Rabat, l'ouverture des Journées culturelles algériennes au Maroc (jusqu'au 7 déc). Le spectacle inaugural, «Si l'Algérie m'était chantée», propose une pléiade d'interprètes représentatifs des différents genres ainsi que des prestations de l'ensemble Hymne à la Liberté et du Ballet national algérien. La clôture sera marquée par un concert de l'Ensemble national de musique andalouse. Initiée par les ministères de la culture des deux pays, l'organisation de ces journées a été confiée à l'AARC. Outre la capitale, le programme se déroule aussi à Casablanca et Marrakech. Un cycle de six longs métrages propose un aperçu du cinéma algérien. Le théâtre, pour sa part, sera présent avec le monologue Marié en vacances, écrit par Mourad Snouci et joué par Sami Bouanani. Une exposition de 40 œuvres déploiera divers styles, du figuratif au contemporain. On compte également une exposition d'artisanat d'art et une autre de 1000 livres édités avec le soutien public. Fait notable, deux écrivains et un poète sont de la partie. Il s'agit de Waciny Laâredj, Zineb Laouedj et Yacine Ouabed qui déclamera ses vers. A quand le match retour ? -Chanson : Malya Saâdi Depuis son premier album, Ya Bahr, sorti en 2011 à Paris où elle vit, la jeune chanteuse algérienne Malya Saâdi entame une belle carrière musicale sur les voies de la world music. Passionnée de chaâbi, ce qu'elle tient de son père, le célèbre chanteur du genre, H'ssicen Saâdi, cette belle représentante de la nouvelle génération brasse un univers musical immense. Ses goûts la portent vers le jazz, les chants du terroir algérien, la musique latino-américaine, l'opéra et, dans son premier album, elle mêlait chaâbi, reggae, gnawi, etc. Aux dernières nouvelles, elle préparait un deuxième opus qui devait incarner encore plus l'esprit chaâbi avec des écritures musicales contemporaines. Cette nouvelle création est attendue pour confirmer un potentiel artistique intéressant. -Palmarès : saison de prix Le dernier film de Merzak Allouache, Le Repenti, a obtenu le Prix du meilleur long-métrage arabe lors de la 4e édition du Festival international du film de Doha.C'est la deuxième consécration importante pour cette œuvre, déjà lauréate du Siver Hugo décerné par le Festival international du film de Chicago, après les satisfecit obtenus après sa sélection à la dernière Quinzaine des Réalisateurs de Cannes. Dans une déclaration à l'APS, l'un des comédiens principaux du film, Khaled Benaïssa, a estimé que cette nouvelle distinction «consacre la place du cinéma algérien dans le monde arabe» et «encourage le réalisateur à aller de l'avant». Pour sa part, le Sénégalais Moussa Touré vient d'obtenir avec La Pirogue, son long métrage sur les harraga de son pays, la plus haute distinction des Journées cinématographiques de Carthage, le Tanit d'Or. Félicitations aux deux ! -Koléa : toujours présente Non, elle ne tombera pas cette attachante ville de Koléa où les gens de culture veillent au grain. Le 4e Festival maghrébin de musique andalouse débute cette semaine après un intermède tlemcénien, l'an dernier. La manifestation propose un beau programme avec la participation de troupes de Tunisie, du Maroc, d'Espagne et du Portugal. L'Algérie sera représentée par les trois orchestres régionaux constitués autour des trois écoles du genre, ainsi que par la sélection de la wilaya de Tipasa, dont dépend Koléa. -Bande dessinée : des bulles à l'année Le Festival international de la bande dessinée d'Alger se poursuit entre deux éditions. La grande exposition de la dernière édition a été maintenue dans son chapiteau sur l'Esplanade de Riadh El Feth, et elle ouvre désormais ses portes (ou plutôt ses toiles) au public durant les week-ends. Vendredi dernier, une petite foule s'est emparée des lieux avec un engouement manifeste pour le 9e art, autant des enfants que des adultes avec un rush marqué des familles.Les organisateurs comptent organiser en ce lieu des activités et rencontres périodiques autour de la bande dessinée. -Anecdote : le faussaire de Rachid Bouchareb Alors qu'il était en pleine écriture de Hors-la-Loi, Rachid Bouchareb et son scénariste, Olivier Lorelle, ont procédé à de nombreuses recherches sur la période des années cinquante, consultant des spécialistes et recherchant surtout des témoins des événements de cette période en mesure de leur transmettre un vécu et, pourquoi pas des idées, des situations, etc. Ils auraient rencontré ainsi un ancien membre de la Fédération de France du FLN qui était chargé d'exécuter les traîtres et qui leur a confié qu'il en était traumatisé. Moins triste, leur découverte d'un vieux faussaire français qui, durant l'occupation allemande, fabriquait des faux papiers pour les résistants. Avec la guerre de libération nationale, il s'est tout simplement mis au service du FLN. En somme, il travaillait toujours pour la Libération ! -Festival international du film d'Alger : une belle affiche… Notre vœu a été exaucé puisqu'en annonçant, il y a deux semaines, la sortie mondiale du dernier film de Costa Gavras, Capital, nous avions souhaité qu'il soit programmé à la 2e édition du FIFA. Non seulement il sera projeté, hors-compétition, mais son réalisateur, qui connaît bien l'Algérie pour y avoir tourné Z et séjourné plusieurs fois, sera présent pour présenter son œuvre et un hommage lui sera rendu par le festival. Par ailleurs, ce festival qui se positionne sur le cinéma engagé, propose de superbes films à son affiche, tous sortis en 2012. Sans négliger aucun, dont notre représentant, Yema, de Djamila Sahraoui, nous attendons avec impatience Pirogue de Moussa Touré (lire ci-contre) et surtout César doit mourir, des frères Taviani qui a obtenu l'Ours d'Or au dernier festival international de Berlin (Photo). -Fonds africain pour le cinéma : enfin et plus vite ! Vieux rêve et ancienne revendication des cinéastes africain, le Fonds panafricain pour le cinéma et l'audiovisuel, entériné par toutes les instances de l'Union africaine, voit enfin le jour. Son cadre juridique et institutionnel a été mis en place, son siège établi à Tunis et son directeur général élu en la personne du réalisateur tunisien Férid Boughedir. En marge des Journées cinématographiques de Carthage, des experts et des professionnels se sont penchés sur le cadre juridique et institutionnel du FCPA en vue d'assurer la transparence de son fonctionnement et de ses décisions et de défendre les droits d'auteur. Une bonne chose, mais n'aurait-on pas dû le faire auparavant ? Depuis le temps (quelques décennies) que cette revendication des cinéastes africains a été exprimée, qu'elle a fait l'objet de nombreuses réunions d'experts, de ministres, d'une décision d'un Sommet africain, il faut encore que l'on définisse ! Les gens du cinéma en Afrique sont légitimement pressés que l'institution démarre et qu'elle lance ses actions de soutien à la production, à la promotion, etc. -Livre : china-book Avec bientôt un siècle d'existence, la Bibliothèque nationale de Chine est la plus grande d'Asie. Elle abrite 25 millions de volumes répartis dans ses trois niveaux souterrains et ses 19 étages au-dessus du sol. Elle conserve des trésors du patrimoine mondial comme 3500 plaquettes de jiaguwen (caractères hiéroglyphiques gravés sur des carapaces de tortues ou des os d'animaux), 1,6 million de volumes anciens cousus, un millier de livres découverts dans les grottes de Dunhuang, etc. Arrêtons là !