-Syrie : une grande partie de la Syrie se trouvait hier, pour la seconde journée, sans téléphone ni internet, mais le trafic aérien a repris à Damas après une nuit de violents combats dans le secteur de l'aéroport. Les militants accusent le régime de préparer un «massacre», mais les autorités évoquent des «travaux de maintenance». Washington a accusé Damas d'avoir coupé les communications, tandis que Paris l'appelait à les «rétablir sans délai». Amnesty International a estimé que cette coupure «pourrait annoncer l'intention des autorités de dissimuler aux yeux du monde la vérité de ce qui se passe dans le pays». Hier, la route de l'aéroport de Damas, à 27 km au sud-est de la capitale, était de nouveau accessible, après avoir été fermée jeudi, et des passagers ont embarqué sur plusieurs vols de Syrian Air, la compagnie nationale, selon une source aéroportuaire à Damas. Hier, les violences ont fait 43 morts, dont 16 dans la région de Damas, selon un bilan provisoire de l'OSDH, qui a fait état de plus de 41 000 tués depuis mars 2011 en Syrie. -Koweït : des dizaines de milliers de partisans de l'opposition koweïtienne avaient manifesté hier dans la capitale pour appeler au boycott de ce scrutin législatif prévu aujourd'hui dans le pays. «Le peuple veut l'abrogation de l'amendement» de la loi électorale et «nous boycottons» le scrutin, a lancé la foule lors du rassemblement, autorisé par le pouvoir en place.Des femmes et des enfants ont pris part à la manifestation, conduite par des figures de l'opposition dont l'ancien président de la Chambre Ahmad Al Saâdoun, et deux ex-députés Mussallam Al Barrak et Fayçal Al Muslim, selon des médias.L'opposition islamiste, nationaliste et libérale a mené campagne pour le boycott du scrutin pour protester contre un amendement de la loi électorale jugé «anticonstitutionnel» et qui pourrait, selon elle, conduire à «une manipulation des résultats». La loi prévoit désormais que chaque électeur koweïtien choisit un seul candidat, alors qu'il pouvait auparavant désigner jusqu'à quatre candidats. -Jordanie : des milliers de Jordaniens ont manifesté hier à Amman pour dénoncer la hausse des prix de l'énergie et réclamer des réformes, rapportent des médias. «Le peuple veut la réforme du régime», ont scandé les manifestants, menés par le Front de réforme national de l'ex-chef du gouvernement Ahmad Obeidat qui comprend aussi l'opposition islamiste. «Le peuple exige la chute des prix (du carburant)», était écrit sur une pancarte portée par des manifestants, qui se sont rassemblés non loin du centre-ville. «Nous sommes venus ici pour défendre nos droits constitutionnels. Nous allons nous en tenir à notre demande de réforme du régime», a déclaré devant la foule M. Obeidat, qui a également été le chef des services de renseignement. «Nous insistons sur le rejet des élections législatives et de tout scrutin qui aura lieu (selon les termes) de la mauvaise loi électorale», a-t-il ajouté. Le Front de réforme national et les Frères musulmans ont indiqué qu'ils allaient boycotter les élections législatives anticipées du 23 janvier 2013.