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peu d'investissements pour un client stratégique
L'Algérie premier marché africain des produits agricoles français
Publié dans El Watan le 17 - 12 - 2012

L'Algérie est la première destination des exportations françaises agroalimentaires à l'échelle africaine. Quels sont les principaux produits importés de l'Hexagone ? Quelles perspectives pour la coopération bilatérale dans ce domaine à l'ombre de la crise qui n'épargne désormais aucun pays européen et au moment où les besoins exprimés sur le marché national sont en croissance constante ? Au-delà du commerce agricole entre les deux pays, les opérateurs français sont-ils enclins à investir le marché local, notamment la production agricole ou les industries agroalimentaires ? Autant de questions qui méritent d'être posées dès à présent à deux jours de la visite du président François Hollande à Alger.
Dans le but de dresser un bilan exhaustif et cerner les enjeux de la coopération algéro-française dans le domaine de l'agroalimentaire, la mission économique française à Alger, UbiFrance, a mis au point en octobre dernier une étude qui décortique dans le détail le marché algérien et ses perspectives. En guise de constat, les analystes d'UbiFrance estiment que «les importations alimentaires ayant atteint 7,8 milliards d'euros en 2011 portent essentiellement sur des produits de base : céréales, poudre de lait, viandes bovines congelées, pommes, sucre non raffiné, huiles, etc.».
En la matière, la France est au rang du principal fournisseur du marché algérien avec des exportations d'une valeur de 2,2 milliards d'euros en 2011, (près de 30% de la valeur totale des importations agroalimentaires de l'Algérie durant cette période). Les principaux produits importés de France durant cette année sont les céréales pour une valeur totale de 1,5 milliard d'euros, la poudre de lait pour 200 millions d'euros, bovins vivants (59 millions d'euros) et autres produits comme les poussins (14,5 millions euros), pommes (40 millions d'euros) et viandes (6,7 millions). Sur une période plus élargie, les exportations françaises vers l'Algérie dans le domaine de l'agroalimentaire ont connu des fluctuations importantes : elles ont été de 1,632 milliard d'euros pour la période 2010/2011 avec une évolution de 81,1% par rapport à la période précédente avant de reculer à 1,451 milliard d'euros durant la période 2011/2012, soit une baisse 11,1%. La lecture de cette tendance laisse apparaître que les importations agroalimentaires depuis le marché français ont connu un boom durant l'année 2011.
Les analystes imputent cette hausse à la conjoncture de crise qui a marqué l'ensemble de la région nord-africaine durant cette période et qui a contraint l'Algérie à renforcer ses approvisionnements sur le marché international, principalement français. La hausse des cours des matières agricoles a aussi tiré vers le haut la valeur des importations agroalimentaires durant l'année précédente. «Les importations alimentaires ont fortement augmenté en 2011 (+53,6%) en valeur, en partie à cause des prix des matières premières pour atteindre 7,8 milliards d'euros, dont 28% importés de France (…) L'Algérie importe en effet la quasi-totalité de ses besoins en huile et en sucre, 60% de ses besoins en céréales et en lait, 30% de ses besoins en viande bovine», est-il souligné dans l'étude d'UbiFrance.
Danone, Bel, Président, LU…
En outre, l'Algérie est-elle condamnée à recourir éternellement au marché international pour couvrir les besoins exprimés en produits agricoles ? Certes, la volonté affichée, tant par le gouvernement que par les opérateurs nationaux, vise à relancer l'agriculture locale et réduire au maximum la facture alimentaire. Mais, sur le terrain, le chemin reste encore long pour atteindre cet objectif. Même la mission économique française à Alger en est consciente de cet enjeu : «Depuis plus de 10 ans, mais de façon encore plus nette depuis 2008, l'Algérie cherche à diminuer ses importations de produits agricoles et à favoriser la production nationale», est-il souligné dans le document cité précédemment.
De ce fait, les opérateurs français semblent suivre de près les différentes mesures législatives déployées ces dernières années par le gouvernement pour restreindre le recours massif aux importations et inciter les opérateurs à investir sur le marché local, y compris dans le domaine de l'agroalimentaire. «Un décret impose aux grandes surfaces de réaliser au moins 60% de leur chiffre d'affaires avec des produits nationaux. Fin 2010, l'Algérie a fermé les contingents en franchise de droits de douane pour 36 produits agricoles importés de l'Union européenne. On voit beaucoup de marques étrangères dans la distribution mais elles sont souvent produites sur place par une filiale ou en partenariat : Danone, Bel, Président, LU, etc.»
Pour contribuer au développement de l'agriculture locale en y lançant des projets d'investissement, les opérateurs français ne semblent pas perdre de vue les opportunités qu'offre le secteur agricole algérien. «L'Algérie voulant développer la production agricole, la transformation et la distribution alimentaire de gros et de détail, le pays a de très gros besoins en machines, équipements et intrants agricoles, équipements et matières premières alimentaires, équipements de stockage et réfrigération, logistique», souligne à cet égard UbiFrance. Néanmoins, au chapitre des réalisations, le bilan reste maigre jusque-là. Les quelques opérations lancées en partenariat, notamment pour le développement de la filière laitière ou l'irrigation, sont encore à l'état embryonnaire.


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