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«Quand l'Algérie a besoin de céréales, elle sait qu'elle peut les trouver en France»
Marché des produits de large consommation
Publié dans El Watan le 17 - 12 - 2012

-Tel qu'il ressort de la note d'UbiFrance, publiée en octobre dernier, l'Algérie est devenue la 10e destination des exportations agroalimentaires françaises alors qu'elle était au 8e rang. La France est-elle sur le point de perdre des parts de marché ?
Les importations algériennes de produits agroalimentaires ont été particulièrement importantes en 2011 en raison d'une récolte de céréales moyenne qui a contraint l'Algérie à importer plus que d'habitude. Le phénomène a été amplifié par la hausse des cours mondiaux. Entre 2010 et 2011, les importations avaient progressé de 30% en volume, mais avaient presque doublé en valeur. De ce fait, le poids des céréales dans le montant des importations agroalimentaires algériennes était passé de 30 à presque 40% entre 2010 et 2011.
Les trois quarts des exportations agroalimentaires françaises vers l'Algérie étant constituées de céréales et la France étant le premier fournisseur de l'Algérie en blé tendre, les exportations françaises de céréales avaient plus que doublé en valeur et nos exportations agroalimentaires vers l'Algérie avaient reflété cette tendance. Durant les premiers mois de 2012, l'Algérie, qui avait constitué des stocks importants, a importé moins de céréales. Par ailleurs, la moisson 2012 a été d'un million de tonnes, supérieure à celle de 2011. Les importations algériennes de céréales ont donc baissé (-16% en valeur entre janvier et juillet), notamment les importations de blé (-26% en valeur entre janvier et juillet) et particulièrement les importations de blé tendre (-44% en valeur entre janvier et juillet).
La France étant de loin le premier fournisseur de blé tendre à l'Algérie, il est normal qu'elle ait été particulièrement touchée par cette baisse des importations algériennes de blé tendre. Compte tenu du poids du blé tendre dans nos exportations vers l'Algérie, le montant de nos exportations totales de produits agroalimentaires vers l'Algérie a baissé de moitié... d'où la rétrogradation de l'Algérie de la 8e à la 10e parmi nos principaux marchés agroalimentaires. L'année 2011 avait été une année exceptionnelle. L'Algérie avait eu besoin d'importer de grosses quantités de céréales et la France avait été là pour lui fournir. En 2012, les besoins algériens de céréales ont été inférieurs. La France a donc fourni moins de céréales à l'Algérie. Quand l'Algérie a besoin de céréales, elle sait qu'elle peut les trouver en France et la France, pour laquelle l'Algérie est le premier client en blé tendre, est particulièrement attentive à ses besoins. Les autres secteurs des exportations françaises de produits agroalimentaires vers l'Algérie se sont en général bien maintenus en 2012.
-Tout de même, l'Algérie reste le premier client africain de la France pour ce qui est des céréales. Quels sont les scénarios possibles pour les mois à venir tenant compte des besoins de l'Algérie en blé et la situation du marché international ?
La France, grâce à son climat tempéré et à l'expertise de ses céréaliers, a réussi la gageure de produire plus de blé cette année, cela a donné lieu à deux millions de tonnes de blé tendre de plus que l'an dernier, alors que le marché international sur cette céréale, notamment le blé tendre, est très tendu : d'un côté, les pays de la mer Noire ont déjà quasiment atteint leur limite d'exportation, l'Ukraine a même déclaré un embargo à l'exportation, et, de l'autre côté, la situation des fournisseurs de l'hémisphère Sud, tels que l'Argentine et l'Australie, n'est pas encore établie mais les disponibilités à l'exportation de ces pays seront réduites (baisse des surfaces et besoins importants des pays voisins, comme le Brésil). Il est donc possible que la demande sur les blés français soit forte au cours des prochains mois et la France a tout à fait la capacité pour répondre aux demandes de ses clients stratégiques comme l'Algérie. La France estime que ses exportations (hors Union européenne) pourraient progresser de 8,5 millions tonnes en 2011/2012 à plus de 10 millions tonnes en 2012/2013.
-Qu'en est-il de l'accord signé entre UbiFrance et Algex en 2011 pour l'appui des PME algériennes à l'export ?
En vertu de cet accord, UbiFrance accompagne Algex dans ses efforts de formation et de renforcement des capacités exportatrices de l'Algérie. Cette coopération est axée en premier lieu sur la formation des formateurs, puis élargie ensuite aux PME pour les aider à «oser l'international», et les assister dans la découverte des marchés extérieurs. Il est à noter que le programme Optimexport, financé en partie par l'AFD, arrivé à échéance fin 2010, avait permis d'accompagner une quarantaine d'entreprises à l'international dont, bien entendu, des entreprises de l'agroalimentaire.
-La coopération dans le secteur agricole sera-t-elle au menu lors de la prochaine visite du président Hollande en Algérie ?
Elle sera certainement au menu de cette visite. Il ne m'appartient pas cependant d'en dévoiler la teneur de façon prématurée.
-Y a-t-il des opérateurs français intéressés par l'investissement dans le secteur agricole algérien ?
Les pistes de collaboration entre la France et l'Algérie sont très nombreuses et elles prennent des formes très diverses. France Export Céréales organise régulièrement des formations en France pour des producteurs algériens de céréales ou des collaborateurs de l'OAIC. Bretagne International a développé ce partenariat avec l'ITELV en vue de développer la production laitière en Algérie. Dans le secteur laitier, les entreprises françaises ont investi depuis des années en Algérie, que ce soit Bel, Danone, Lactalis ou Candia. Mais les sociétés françaises s'implantent ou nouent des partenariats avec les opérateurs algériens dans d'autres secteurs. Un partenariat pour la création d'une usine de fabrication d'aliments du bétail a été signé en 2011 entre le groupe SIM et le groupe français Sanders.
Cette nouvelle unité de fabrication d'aliments du bétail sera la plus importante en Algérie et bénéficiera du savoir-faire de Sanders. Le groupe agroalimentaire La Belle et le français Cristal-Union ont également signé un accord de partenariat portant sur la création d'une raffinerie de sucre (investissement La Belle pour 65% contre 35% pour la partie française). D'autres investissements et d'autres partenariats sont en cours dans de nombreux autres secteurs (engrais, machinisme, transformation des fruits et légumes, logistique, etc.). La France et l'Algérie ont intérêt à s'apporter mutuellement dans le secteur agroalimentaire, pour développer ensemble cette filière qui présente énormément de potentiel pour l'Algérie.


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