Rebondissement dans l'affaire de l'arnaque immobilière L'affaire de l'arnaque immobilière subie par les 554 personnes par le désormais promoteur immobilier en fuite, Farouk Djebbar, connaît des rebondissements et ce, selon les déclarations de Bachir Bedar, représentant des plaignants. Cette affaire, pour rappel, concerne une agence immobilière qui s'était engagée pour la réalisation de logements et a appelé les souscripteurs à déposer le premier apport au niveau de la CNEP. Ledit promoteur a ensuite encaissé les versements avant que la direction de la Caisse d'épargne régionale ne l'avise du refus de l'octroi du crédit. Après dépôt de plainte, convoqué par le procureur de la République, il a bénéficié d'un délai de 10 jours pour rembourser les plaignants. Seulement, les 10 jours ont servi à Farouk Djebbar à tout vendre et à s'évaporer dans la nature. «Notre avocat a déclaré que trois diments du dossier présenté à la justice avaient disparu !» et que «notre avocat a déposé plainte auprès du procureur général le 12 du mois courant», a-t-il ajouté. Ces pièces disparues sont en relation avec le compte trésor estimé à 1,8 MDA. Estimant leur affaire trop compliquée, les plaignants ont fait appel à un deuxième avocat, en plus de maître Mohamed-Larbi Djaafar, et ont choisi le fameux maître Zahia Mokhtari, chargée de l'affaire Merah. En effet, jeudi dernier, le juge d'instruction a appelé le représentant de la CNEP pour une confrontation. Ce dernier a choisi de ne pas se présenter, l'affaire est reportée à une date ultérieure. Un rendez-vous qui apportera certainement du nouveau et lèvera le voile sur une affaire dont les dégâts collatéraux laisseront quelques éclaboussures pour le moins inattendues. L. G.
Arrestation de six faussaires
Les services de police du 9e arrondissement de la sûreté urbaine de la wilaya de Batna ont procédé à l'arrestation, vendredi passé, d'un groupe de malfaiteurs, composé de six personnes. Au moment de l'arrestation, elles étaient en possession de papiers fiduciaires destinés à la contrefaçon de devises. Selon le communiqué de presse remis par la cellule de communication de la sûreté de wilaya, ces six personnes - ayant entre 20 et 30 ans- , étaient de connivence avec des personnes étrangères d'origine subsaharienne et ce suite à de plus amples investigations. Les services de police à l'origine de cette arrestation ont pu récupérer 28 paquets de 2820 feuilles de couleur verte. Selon la même source, les six personnes arrêtées ont été présentées devant le parquet, et sous mandat de dépôt. Y. O.
Sa maison effondrée pour cause de travaux : un sexagénaire contraint à l'errance
Après tant d'années de vie solitaire, Azeddine Houamel, du haut de ses 65 ans, se retrouve errant dans les rues de sa ville natale (Batna), ayant pour seul toit un sombre ciel, rarement étoilé, et pour uniques murs la froideur glacée des longues nuits d'hiver. Azeddine est sans domicile fixe. Sa maison, plus proche de l'abri, s'est effondrée au mois de juin passé, pour cause de travaux engagés par le voisin, le privant ainsi de l'unique moyen d'une autonomie déjà fébrile. Le visage fatigué, la carrure fléchie, le regard vide, témoignent d'une dignité ébranlée. L'aide apportée par ces quelques derniers amis ne fait que l'ébranler d'avantage. En effet, obéissant aux aléas de la volonté d'autrui, Azeddine dort au chaud ou non, mange à sa faim ou ne mange pas, regrettant presque d'être sorti la matinée de l'effondrement et de n'avoir pas, en ce jour-là, «béneficié» du sommeil du juste. La vie ne l'a pas épargné, les autorités non plus. Car, suite à la destruction quasi-totale de son chez-soi, sis au quartier du Camp, il s'est adressé au chef daïra de Batna, mais selon lui, les portes de l'administration lui ont été fermées. «Je ne sais plus où aller pour qu'on me rende justice. Je suis perdu ! » s'indigne-t-il. Le chef de daïra, Mohamed Sahraoui, ne semble pas concerné par le cas du vieux Azeddine. Il ressort des propos de ce responsable tenus à El Watan, que l'aide apportée aux citoyens dans le besoin, au lieu d'être considérée comme un droit constitutionnel, est conditionnée par le jugement de leurs mœurs. S. M.