De notre correspondant à Oran Mohamed Ouanezar L'affaire du professeur Ahmed Kerroumi, qui a mis en émoi les milieux intellectuels, syndicaux et universitaires dans la wilaya d'Oran, tend à trouver son épilogue progressivement. Hier, le tribunal criminel de la cité Djamel regorgeait de journalistes accourus pour couvrir l'audience. Décidés à ne rien rater du procès, ils étaient à l'affût de la moindre information et du moindre détail pouvant constituer la primauté de l'édition du lendemain.L'assassin présumé du professeur Kerroumi a été présenté devant le magistrat instructeur chargé de cette affaire. Durant toute la durée de son audition, aucune information n'avait filtré au sujet de ce crime qui a connu des rebondissements spectaculaires. Des dizaines de jeunes (une cinquantaine selon nos appréciations), vraisemblablement des témoins et autres présumés complices défilaient devant le procureur chargé de l'enquête.«L'affaire est bien plus délicate qu'on ne le pensait», nous fera remarque un agent du tribunal. A l'heure où nous mettons sous presse, les témoins viennent à peine d'être déférés devant le juge d'instruction qui a pris le relais après le procureur de la République. Certains employés proches du dossier nous confieront que les personnes qui avaient été convoquées et entendues par les policiers sont, en majorité, des étudiants et des personnes proches du défunt.Soulignons que le procureur comme le juge d'instruction semblaient décidés à se donner tout le temps nécessaire pour démêler l'écheveau de cette sensible affaire sans commettre la moindre erreur de jugement.Depuis l'annonce de l'arrestation de l'auteur présumé de l'assassinat du professeur Kerroumi, les événements se sont accélérés. Les commentaires et les rumeurs se multiplient sans pour autant apporter de nouveaux éclairages dans cette affaire qui a failli ébranler certaines parties pointées des doigts dans le cadre de cette affaire.Rappelons que le corps du défunt Kerroumi a été découvert le 23 avril dernier au siège du parti du Mouvement démocratique et social (MDS) à Oran alors qu'il était porté disparu depuis 5 jours. Ahmed Kerroumi était enseignant à l'université d'Oran et militant dans la Coordination nationale pour le changement et la démocratie (CNCD).