Depuis les éboulements de terrain et la coulée de boue ayant eu lieu en avril dernier en paralysant pendant plusieurs jours le village Aït Aïssa Ouyahia et le chef-lieu de la commune d'Illiltene, dans la daïra d'Iferhounene, à 70 km environ au sud-est de Tizi Ouzou, les habitants de la localité vivent jour et nuit dans l'inquiétude, particulièrement après la récidive du phénomène au début de décembre courant. Dans une lettre, le comité du village Aït Aïssa Ouyahia, situé en aval du point du dévalement des affaissements de terrain, sur le flanc du mont Azrou Net'hor, culminant à 1883 mètres d'altitude, interpelle les autorités du pays sur la nécessité d'agir en urgence en vue de parer au danger qui peut se reproduire à tout moment, de nuit comme de jour, notamment en cas d'intempéries. La menace du retour de cette calamité naturelle pèse sérieusement en ce début de l'hiver sur la population de ce village, ainsi que sur des habitants d'El Had, le chef-lieu de la commune d'Illiltene. On se rappelle que lors de son apparition en avril dernier, la coulée de boue a débordé du lit de l'oued, avant d'envahir des passages dans le village et d'obstruer le pont du CW 253, au niveau du village Aït Aïssa Ouyahia et d'El Had. A son passage, le phénomène charrie d'énormes blocs de pierre, de roches et arbres divers, pouvant isoler toute la zone habitée.