Les dockers dakarois ont mis un terme, de manière précoce, à l'aventure africaine de l'USMA qui, de par les déclarations de dirigeants et techniciens, nourrissait des ambitions « d'aller loin, et faire mieux que l'édition passée de ce prestigieux challenge continental ». La troupe à Biskri a certes gagné dans ce match « au goût d'inachevé », cependant, elle n'a pas été en mesure de remonter son handicap, face à de coriaces Sénégalais, plus réalistes, plus déterminés et nettement mieux en jambes. L'expulsion « bête » de Achiou ajoutée à l'absence du capitaine Zeghdoud (blessé) ont fini par aggraver la situation et ont permis aux hôtes de gérer leur maigre acquis. Pourtant, ces derniers montrèrent des « signes de faiblesse » au niveau du compartiment défensif, telle la panique qui s'est emparée d'eux, à chaque manœuvre d'approche des Rouge et Noir. Cette brèche, les attaquants usmistes ne l'ont pas exploitée par manque de lucidité et de concentration.« C'est une élimination qui nous fait très mal » avouent à l'unisson Meftah et Haddou, convaincus « d'avoir fait le maximum pour venir à bout de cette équipe sénégalaise sans pour autant omettre d'évoquer l'arbitrage vicieux de l'Egyptien Mohamed Sayed ». Par ailleurs, Haddou reconnaît que « le groupe manquait de condition physique sans en expliquer les causes » et de faire remarquer que « les deux buts du PAD nous ont scié les jambes », et que l'expulsion de Achiou « a compliqué notre tâche ». Cette amère élimination laissera probablement des séquelles, mais Haddou, se voulant rassurant, dira : « Il nous reste la Coupe d'Algérie et le championnat pour nous rattraper. » L'on se rappelle des déclarations de Biskri, qui affirmait que son équipe était capable de se mesurer aux grands clubs du continent et qu'elle n'avait plus rien à prouver sur le plan local. Cependant, au fur et à mesure que le temps passait, il devint inquiet, car son équipe en championnat, hors de ses bancs, n'a jamais réussi à s'imposer. La minicrise qui a secoué le club, lorsque le coach avait menacé de quitter l'USMA, pour revenir par la suite à des meilleurs sentiments après son entretien avec Allik, était inopportune à la veille d'un rendez-vous aussi important que la Coupe d'Afrique des clubs champions. Une chose est sûre après cette élimination peu glorieuse, l'USMA doit revoir sa copie sur tous les plans : le rajeunissement de l'équipe est indispensable désormais. Comme il était prévisible, après un tel revers, on annonce des remous et des remaniements au sein du club de Soustara. Dommage que dirigeants et techniciens se sont enfermés dans un mutisme total. En somme, le calme annonciateur de tempête.