Dans une déclaration, rendue publique le 4 janvier, les travailleurs grévistes de l'ERENAV dénoncent «la non prise en charge» de leurs revendications qu'ils jugent légitimes, à savoir la réintégration de quatre de leurs camarades syndicalistes de l'unité et l'arrêt des poursuites judicaires à l'encontre de six autres travailleurs. En exprimant leur refus «de se plier à ces injustices», ils accusent leur direction «de s'appuyer sur trois syndicalistes démissionnaires». «Après avoir mis fin aux contrats de tous les agents de sécurité, pour déstabiliser l'unité et mettre en péril nos emplois et notre avenir, c'est nous, les travailleurs, qui assurons la sécurité de l'entreprise par notre auto organisation hautement responsable» écrivent-ils. Pour eux, il y a tentative de briser leur grève et de pousser à la confrontation entre travailleurs «et par là fermer les portes du dialogue comme moyen de résoudre nos problèmes et user de la force publique pour nous mater et nous faire taire sur nos revendications légitimes» ajoutent-ils. Ils en appellent à la solidarité des travailleurs des autres unités de l'ERENAV (Alger et Oran) ainsi qu'à ceux des entreprises de Béjaïa. Comme ils interpellent, à la même occasion, l'Union de wilaya (UGTA) et l'Inspection du travail à fin de «faire avancer (leurs) droits et intérêts collectifs». Leur déclaration finit par la revendication d'un «engagement écrit dûment signé par la direction garantissant : la prise en charge effective de (leurs) revendications, la sauvegarde de (leurs) emplois, le respect de la dignité des travailleurs et de leurs libertés de s'organiser».