Dans une déclaration-appel, rendue publique hier, les travailleurs de l'Entreprise de réparation navale de Béjaïa (Erenav), ont appelé à une marche, aujourd'hui, qui s'ébranlera à 10h, du rond point du port de Béjaïa jusqu'au siège de la wilaya, pour dénoncer «la gestion chaotique de l'entreprise par l'actuelle direction, qui pousse au pourrissement de la situation, en continuant à faire la sourde oreille aux revendications inquiétantes et légitimes des travailleurs», lit-on dans ladite déclaration. Aussi, les travailleurs entendent, à travers cette démonstration de force, obtenir la réintégration de trois salariés de l'Erenav, licenciés par l'administration suite à leur activité syndicale. «Le jour où nous avons brisé le silence, nous nous sommes mis en grève. La réponse de la tutelle a été intimidations et recours à la justice. L'administration a licencié trois de nos syndicalistes et a rétrogradé un autre, sans aucune raison valable. Leur seul tort est d'avoir défendu les intérêts des travailleurs, le développement de l'entreprise et dénoncé sa gestion chaotique», affirment les travailleurs. En outre, ces derniers dénoncent un écart dans les salaires entre travailleurs de différentes unités de la même entreprise et des contrats de travail précaires. Enfin, ils réclament le renouvellement du matériel de travail au sein de leur entreprise, lequel est devenu «obsolète».