Le ministre du Travail et de l'Emploi est attendu à Bechar demain pour une visite de travail. Tayeb Louh sera saisi au sujet de l'épineux et brûlant dossier de l'emploi de jeunes chômeurs diplômés à la recherche d'emplois. Le nombre de chômeurs inscrits à l'ANEM et les emplois crées au cours de l'année 2012 n'ont pas a pas été communiqués. Néanmoins, l'ANEM n'est pas en mesure de satisfaire l'ensemble des demandeurs d'emploi pour toutes les catégories professionnelles. Ceci, explique-t-on, en raison des offres d'emploi rétrécies émanant des opérateurs économiques locaux et liées aussi à la quasi absence d'un tissu industriel dense dans la région. On cite le cas des 1200 diplômés de nombreuses filières issus chaque année de l'Université qui n'arrivent pas à trouver de débouchés permanents et sont en majorité recrutés au titre du pré-emploi. Le centre culturel de la commune de Kénadsa connait une pléthore d'agents recrutés (une centaine) au titre du pré-emploi. Autre paradoxe : certains de ces diplômés sont orientés vers des activités ne répondant nullement à leur profil ou à la formation universitaire reçue, les autres candidats sont dirigés vers le secteur de la Fonction publique saturée qui attendent l'ouverture de postes budgétaires pour être intégrés. La même source indique d'ailleurs qu'une note du ministère du Travail adressée à l'ANEM il y a quelques mois de ça a suspendu temporairement l'affectation des postulants vers le secteur des administrations publiques. Le problème de l'emploi des jeunes diplômés pourrait toutefois être atténué dans une grande proportion si d'une part le maigre tissu économique actuel à Bechar venait à être élargi par une relance effective des investissements dans la région et surtout par une concertation impliquant les principaux et différents ministères concernés (Travail et Emploi, Enseignement supérieur et Formation professionnelle) appuyée par la signature d'une convention tripartite au sujet des filières et spécialités à privilégier en matière de formation universitaire de façon à mettre en adéquation les besoins réels du marché local, indique une source au fait de la question de l'emploi.