Ighil Ali, chef-lieu de daïra (90 km au sud de Béjaïa), où le pouls du développement est des plus insignifiants, reste accroché à la possibilité de voir s'ériger une zone d'activité (ZAC) sur son territoire. Les autorités locales croient en effet au projet malgré la problématique liée au terrain de son implantation à Bouni. Le site, une aire étendue à quelque 1200 m d'altitude, et située à plus de 10 km à la sortie sud de la localité, relève du domaine forestier. « Les autorités multiplient les démarches pour son affectation comme bien communal », nous apprend l'adjoint du P/APC. Une vingtaine d'opérateurs se seraient déjà manifesté pour y investir, dont un homme d'affaires qui compte ériger un centre de loisirs et de distraction (auberge, salle omnisports...). La daïra d'Ighil Ali, avec ses 13 villages, tous aussi déshérités les uns que les autres, tient donc à la perspective, tant les ressources sont des plus rares dans la région pour impulser tout semblant de dynamique économique. Autre « bonne affaire » pour la région, la promotion récente du chemin de wilaya (CW) 12, qui va d'Allaghan (Tazmalt) jusqu'à Bordj Bou Arréridj, en route nationale. Actuellement, cependant, seul le tronçon se trouvant dans cette dernière wilaya connaît des opérations de revêtement et d'élargissement. L'on caresse par ailleurs l'espoir d'installer un hôpital à Bouni, structure qui pourrait atténuer les difficultés de la population en matière de soins. En attendant, c'est vers l'hôpital d'Akbou, situé à près de 60 km, que sont dirigés les malades souvent dans des conditions pénibles. L'unique centre de santé en service dans la localité, peine, quant à lui, à assurer une couverture décente en la matière. Le centre compte ainsi sur l'ambulance de la clinique de Boudjellil, une localité voisine, pour venir en appoint dans les cas urgents. Un souci que l'on espère résoudre un tant soit peu avec l'installation annoncée d'une unité de la Protection civile.