- David Cameron : l'armée traque les «terroristes» et cherche des otages L'armée algérienne «traque toujours des terroristes» et cherche «probablement» des otages après l'attaque d'islamistes sur un site gazier dans le Sahara, a déclaré hier le Premier ministre britannique, David Cameron. L'armée algérienne «traque toujours les terroristes et (cherche) probablement des otages dans d'autres endroits du site», a dit M. Cameron devant les députés britanniques, après s'être entretenu, pour la quatrième fois, avec son homologue algérien, Abdelmalek Sellal. «Hier soir (jeudi, ndlr), le nombre de Britanniques en danger était de moins de 30. Heureusement, nous savons maintenant que ce nombre a diminué de façon vraiment significative», a-t-il poursuivi. «Je suis sûr que la Chambre (des communes) comprendra pourquoi – alors qu'une opération est en cours – je ne peux pas en dire plus à ce stade», a-t-il encore dit. M. Cameron, qui a qualifié de «terroriste, brutale et sauvage» l'attaque de mercredi, a une nouvelle fois regretté de ne pas avoir été prévenu du lancement, jeudi, de l'opération par l'armée algérienne. La priorité du Royaume-Uni «reste la sécurité des Britanniques, le rapatriement de ceux qui ont été tués et l'évacuation des otages blessés et libérés», a ajouté M. Cameron, qui a annulé un déplacement hier aux Pays-Bas, où il devait prononcer un discours-clé sur l'Union européenne. Une équipe consulaire britannique est en route pour Alger et un personnel diplomatique se rendra «aussi vite que possible dans le sud» de l'Algérie, où a lieu la prise d'otages, a précisé le Premier ministre. Londres travaille aussi «en étroite collaboration» avec le groupe pétrolier BP, qui exploite le site gazier avec des partenaires algérien et norvégien. «Nous avons des avions civils en stand-by» pour aider, le cas échéant, BP dans l'évacuation de son personnel, a dit M. Cameron. Trois vols ont quitté jeudi l'Algérie avec onze employés de BP, ainsi que «plusieurs centaines» de salariés d'autres entreprises évacués de tout le pays, et un quatrième vol était prévu vendredi, selon le groupe pétrolier. - Washington ne négocie pas avec des «terroristes»
Les Etats-Unis ont affirmé hier qu'ils ne négocieraient pas avec des «terroristes» dans la crise des otages actuellement en cours en Algérie qui a été l'objet d'un nouvel entretien téléphonique entre la secrétaire d'Etat et le Premier ministre algérien. Interrogée sur l'offre faite par les preneurs d'otages de libérer des Américains en échange d'islamistes détenus aux Etats-Unis, la porte-parole du département d'Etat, Victoria Nuland, a martelé à deux reprises: «Les Etats-Unis ne négocient pas avec les terroristes.» Les auteurs de la prise d'otages sur un site gazier en Algérie, le groupe de Mokhtar Belmokhtar, proposeraient en outre «d'échanger les otages américains détenus par le groupe» contre un Egyptien, Omar Abdel Rahman, et une Pakistanaise, Aafia Siddiqui, emprisonnés aux Etats-Unis pour des accusations liées au terrorisme, selon l'agence de presse mauritanienne ANI. Belmokhtar est l'un des chefs historiques d'Al Qaîda au Maghreb islamique (AQMI) qu'il a introduite dans le nord du Mali.