L'armée malienne, appuyée par les troupes françaises, poursuivait vendredi sa progression vers le nord du Mali, reprenant le contrôle des villes de Konna et Diabali (centre) aux islamistes, dont un groupe était toujours retranché avec des otages en Algérie. Les pays dont des ressortissants ont été pris en otage avec des centaines d'employés locaux sur un site gazier dans le Sahara (est de l'Algérie) redoutaient vendredi un bilan très lourd de l'assaut lancé contre un commando islamiste, alors que l'armée algérienne «traque toujours les terroristes et probablement des otages », selon le Premier ministre britannique David Cameron. Les preneurs d'otage, qui seraient venus de Libye, demandent à la France de « négocier » la fin de la guerre au Mali et proposent de libérer des «otages américains » contre des islamistes détenus aux Etats-Unis, selon l'agence mauritanienne ANI. Cette opération avait éclipsé jeudi la situation sur le terrain au Mali, où la France poursuit ses frappes aériennes contre les groupes islamistes, accompagnées d'un engagement au sol toujours plus important. Vendredi, les soldats maliens et français ont repris vendredi la ville de Diabali, à 400 km au nord de Bamako. «Diabali est libérée, les islamistes sont partis, les militaires français et maliens sont entrés dans la ville », a déclaré une habitante de la ville, membre du conseil municipal. Une source sécuritaire régionale a confirmé cette information. Diabali avait été prise lundi par des islamistes, apparemment dirigés par l'Algérien Abou Zeid, un des chefs d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).