Cela fait 3 semaines que ces travailleurs bloquent l'accès de l'administration de leur usine. Ce mouvement de protestation fait suite à ce que ces ex-salariés considèrent comme «un licenciement de 300 d'entre eux». Sur un effectif global de 400 travailleurs algériens, qui sont employés au niveau de la société AOA (Algérien Oman des Fertilisants) de Mers El-Hadjadj, plus de 300 ont pris part, hier, à une action de protestation devant le siège de la Direction Aval de la Sonatrach, située à la cité Djamel. Ce mouvement revendicatif entre dans sa troisième semaine avec la poursuite de la fermeture de l'accès de l'administration de l'usine. Il fait suite, indiquent les protestataires, «aux mesures de licenciements d'une trentaine de travailleurs algériens prises par la Direction Générale». Dans une correspondance sériant les revendications qui a été remise mardi à la rédaction du journal, les protestataires énumèrent plusieurs points socioprofessionnels, liés à «la protection des droits fondamentaux des travailleurs, et cela, conformément à la réglementation en vigueur et aux lois régissant le monde du travail pour ce qui est du respect des contrats de travail, les rémunérations, l'hygiène, la santé, le transport, la dignité des travailleurs, la prise en charge des accidents de travail…». Pour les protestataires, «cela doit se faire par une amélioration des conditions ainsi que la formation et la mise en place d'un organigramme pour le fonctionnement de l'entreprise dotée d'un financement de 2,7 milliards de dollars, à hauteur de 75%, fourni par un consortium de banques publiques algériennes en plus du fonds propre de la Sonatrach et un apport financier étranger du groupe Suhail Bahman qui détient 51% du complexe.»