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Grève du personnel de la société d'Ammoniac
18 grévistes sous le coup d'un licenciement
Publié dans Liberté le 16 - 01 - 2013

“Alors que nous avons des compétences et des qualifications égales ou même supérieures à eux, c'est nous qui faisons le boulot le plus dur et le plus risqué."
Rien ne va plus au sein de l'entreprise d'ammoniac omano-algérienne (AOA), implantée à Mers El-Hadjadj, près d'Oran, depuis le déclenchement d'un mouvement de grève organisé en sit-in de protestation permanent devant les locaux administratifs qui sont bloqués. En effet, quelque 300 salariés algériens ont entamé depuis 10 jours ce mouvement de protestation, afin de dénoncer “le comportement méprisant des responsables indiens du complexe, le non-respect des lois sociales en matière de relations de travail, les salaires, les recrutements, la gestion opaque, les conditions de travail", expliquent les grévistes rencontrés sur place.
Alors que l'on souhaitait rencontrer les cadres dirigeants de l'entreprise, l'accès au site nous sera refusé, et le hasard a voulu que le jour même, 18 grévistes ce sont vu signifier par voie d'huissier leur licenciement. “Un huissier est venu ce matin pour remettre les licenciements à 18 d'entre nous. Nous n'avons pas pris la notification, alors qu'en ce moment des discussions ont lieu entre notre représentant, un responsable administratif et des représentants des autorités locales", nous ont expliqué les salariés en colère. Leur réaction est immédiate : “Nous n'allons pas lâcher, jusqu'à ce que tous nos droitd nous soient rendus, et en plus nous exigeons une commission d'enquête sur les pratiques de gestion de ce complexe stratégique réalisé avec l'argent des banques algériennes", tout en dénonçant encore les menaces proférées à leur encontre depuis plusieurs jours.
Pour rappel, l'entreprise AOA est issue d'un partenariat finalisé en 2008 entre Sonatrach, qui ne détient que 49% des parts, et le groupe omanais Suhail Bahwan, majoritaire, et c'est bien un consortium de banques publiques (CPA, BEA, BNA, BDL et CNEP-Banque) qui a assuré le financement du projet avec plus de deux milliards d'investissements devant permettre la production de 4000 t/j d'ammoniac avec une capacité de production de 7000 t/j d'urée granulée.
Mais le groupe omanais a choisi d'installer des dirigeants et des cadres superviseurs et autres techniciens indiens et bengalis pour gérer le site, ce qui est aussi l'une des raisons de la colère des grévistes algériens. Ces derniers dénoncent justement la discrimination salariale existant entre Indiens et Algériens. “Alors que nous avons des compétences et des qualifications égales ou même supérieures à eux, c'est nous qui faisons le boulot le plus dur et le plus risqué", lâche le porte-parole des salariés algériens, qui affirme encore qu'aucun transfert de savoir-faire n'a eu lieu jusqu'ici. Plus grave, ces derniers expliquent que le directeur indien n'est quasiment jamais présent sur place, “gérant par téléphone à partir de l'étranger en s'appuyant sur quelques responsables administratifs algériens qui se transforment en simple exécutants des basses manœuvres". Il a fallu ce mouvement de grève et le blocage de l'administration pour obliger ce dernier à venir sur le site, sans pour autant nouer le moindre dialogue avec les grévistes.
Depuis, des plaintes, nous dit-on, auraient été déposées à l'encontre des grévistes en raison de leur sit-in permanent. Par ailleurs, ce qui touche encore plus les 300 salariés de l'entreprise AOA, c'est ce constat qu'aucune réaction de la part de Sonatrach et des responsables ministériels n'a été enregistrée depuis le début du conflit pour défendre leurs droits et les intérêts algériens. Pourtant, déjà en 2011, ces mêmes salariés algériens avaient alerté les responsables quant à leurs conditions de travail, déplorables, et le management éhonté du complexe. En vain, à l'évidence.
D. L


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