En dépit d'un contrôle de plus en plus rigoureux sur le commerce des pétards et autres feux d'artifice, les ruelles de la vieille ville ne manquent pas d'attirer des foules à la recherche des dernières créations de ces jeux dangereux. L'appel à la conscience des citoyens émane surtout du corps médical des urgences de l'hôpital qui rappelle encore une fois les risques majeurs encourus par l'usage de pétards trop bourrés pour devenir de véritables explosifs. Depuis trois ans, le service des urgences chirurgicales enregistre un nombre de plus en plus important de blessés par déflagration de pétards. Pour mémoire, le Mawlid de l'année 2005 aura été celui de tous les risques. Selon les chiffres des services de la protection et ceux des urgences du CHU de Constantine, une trentaine de cas ont été enregistrés en une seule nuit, alors que l'hôpital Mohamed Boudiaf a recensé 23 cas de blessures et brûlures dont deux graves ayant nécessité une hospitalisation au CHU de Constantine. Les blessés dont certains présentaient des lésions aux yeux, des brûlures sur le visage et sur les membres supérieurs, nécessitant un examen médical, comptaient surtout parmi les jeunes âgés entre 16 et 32 ans, alors qu'on dénombre parmi les victimes des personnes âgées. La prudence est vivement conseillée pour ne pas risquer de gâcher la fête.