Les clients et les commerçants attendent avec impatience la réouverture du marché couvert de la ville, un lieu culte fermé depuis deux ans pour réfection. La ville de Batna connaîtra-t-elle la fin du cauchemar généré par les marchés informels ? A en croire Noureddine Belloumi, membre du conseil communal, responsable du service des affaires économiques et des biens publics, le problème verra son dénouement dans un délai ne dépassant pas un mois. Cette information fait le bonheur de beaucoup de commerçants livrés à l'errance et réduits à de simples revendeurs à la sauvette depuis la fermeture de pas moins de quatre grands marchés: le marché couvert dit Errahba du centre-ville, celui de Bordj El Ghoula à la sortie nord, le marché de Parc-à-fourrage et enfin celui de Kéchida. Cette fermeture est justifiée par le transfert ou le réaménagement. Ainsi donc le marché de Kéchida sera transféré dans des hangars situés à quelques centaines de mètres de l'ancien emplacement et cédés par l'OAIC au profit de l'APC. Pour le marché couvert, voilà presque 2 années qu'il est fermé pour restauration et tout le monde, tant les clients que les commerçants, s'impatiente de le voir rouvrir. Un lieu culte qui reçoit des clients en provenance de plusieurs wilayas. La restauration, pour rappel, a été estimée à 10 MDA (millions) et n'a non seulement bénéficié d'une rallonge de 8 MDA mais encore, a dépassé de loin les délais. L'ouverture de ce lieu apportera un grand plus au centre-ville qui souffre de l'encombrement de ses trottoirs squattés par les marchands de fruits et légumes. Dans un délai d'un mois, c'est au tour de l'ex-marché de gros de Kechida d'ouvrir ses portes. Fermé depuis très longtemps et laissé à l'abandon, il a suscité la mobilisation d'un groupe de jeunes riverains qui parfois ont eu recours à des actes parfois violents dans le but de faire pression sur les autorités locales aux fins de son exploitation. C'est à juste titre que le wali s'est déplacé la semaine écoulée sur les lieux pour inspecter l'état d'avancement de son réaménagement. Noui Tarek, représentant de ce groupe de jeunes, s'est présenté à cet effet à notre bureau pour exprimer sa joie et celle de ses paires, disant avec émotion : «Enfin le bout du tunnel ! Le wali a insisté sur l'électrification de tout le marché. Les autorités communales, pour leur part, nous ont confirmé les promesses qu'elles nous ont faites depuis une année. Nous allons enfin pouvoir travailler et gagner honnêtement notre vie.» La joie de ces jeunes battants est d'autant plus justifiée tant leur combat pour la conquête de cet espace avait été long (presque 2 années) et les promesses nombreuses. L'ouverture de ce même marché fera également la joie des habitants du Camp, un autre quartier au centre-ville, défiguré par la présence d'un semblant de marché qui n'est en fait qu'un gigantesque bidonville et dont le transfert vers Kechida se fera incessamment. Par ailleurs, un groupe de 40 commerçants qui exerçaient depuis une dizaine d'années sur le trottoir bordant la route menant de Kechida à Hamla, chassés depuis presque un mois seront placés dans le nouveau marché de la cité Hamla. En attendant, un lieu dans la même cité leur a été provisoirement attribué.