En grève depuis le 6 janvier dernier, les travailleurs de la société Algérian Oman des fertilisants de Mersat El Hadjadj sont toujours en grève tant que les promesses n'ont pas été concrétisées. L'administration avait exigé du syndicat de la société, créée dans le cadre de partenariat entre le groupe omanais SuhailBahwan et la Sonatrach, au cours d'une séance de travail regroupant, la semaine dernière, les cadres de la direction et le partenaire social, la réintégration du collectif en grève pour pouvoir négocier par la suite. Une proposition que les travailleurs ont rejetée puisque plusieurs promesses ont été données et n'ont jamais abouti. Les revendications du collectif sont légitimes, selon les grévistes, et s'articulent principalement autour du respect des droits fondamentaux des travailleurs et surtout la gestion des compétences. «L'évaluation des compétences et des performances n'obéit à aucune règle de gestion et ils sont nombreux à quitter la société en phase de démarrage», indique-t-on du côté des travailleurs. «L'administrateur indien ne fait que recruter de la main-d'œuvre étrangère alors que les compétences algériennes existent sur le territoire national», précise-ton et d'ajouter que ces étrangers recrutés n'ont aucune expérience et même s'ils en ont, ce sont de simples opérateurs qui se retrouvent, quelques jours après, parachutés en qualité de managers et de superviseurs responsables. Les 300 grévistes, entre ingénieurs d'Etat et techniciens supérieurs, revendiquent le respect de la dignité des travailleurs algériens et demandent qu'une commission ministérielle soit dépêchée pour enquêter sur les conditions socioprofessionnelles des cadres algériens et de dégager des solutions allant dans l'intérêt de tous.