Pas moins de 28 travailleurs de la société AOA (Algérien Oman des Fertilisants) de Mers El-Hadjadj ont été sanctionnés par l'administration pour avoir fermé l'accès au siège de l'administration, a-t-on appris hier auprès des concernés. Une première liste de 18 travailleurs sanctionnés nous est parvenue en début de semaine alors qu'une seconde liste comprenant dix autres travailleurs a été envoyée hier. Des sanctions que le collectif condamne fermement et décide par conséquent de poursuivre ce mouvement jusqu'à la satisfaction des revendications. Selon eux, cette décision a été prise à la suite de la visite effectuée lundi dernier par le représentant indien à Oran. Une séance de travail précédant ces sanctions a regroupé les représentants de l'APW, l'union territoriale de l'UGTA et la délégation indienne. En effet, le recours à la fermeture de l'accès au siège de l'administration a été décidé depuis une dizaine de jours par le collectif composé d'ingénieurs d'Etat et de techniciens supérieurs. Les concernés déplorent la négligence par l'administration des compétences algériennes, un manque de considération qui, selon eux, souligne une infraction à la législation de travail. Les ingénieurs exercent sans aucun statut attestant leur grade, souligne-t-on. «L'administrateur indien ne fait que recruter de la main-d'œuvre étrangère alors que les compétences algériennes existent sur le territoire national», indiquent-ils et d'ajouter que ces étrangers recrutés n'ont aucune expérience et même s'ils en ont, ce sont des simples opérateurs qui se retrouvent quelques jours après parachutés en qualité de managers et de superviseurs responsables. Cette situation a fait réagir les travailleurs qui se disent lésés par rapport à leurs collègues étrangers. Le collectif a décidé de recourir à une grève de la faim si aucune solution n'est apportée d'ici là. Ils demandent qu'une commission ministérielle soit dépêchée afin de faire la lumière sur les conditions de travail et voir si la législation algérienne en matière de travail est respectée.