Les 5 unités de l'entreprise nationale des industries de l'électroménager (Eniem), basée à la zone industrielle de Oued Aïssi, à 10 km à l'est de Tizi Ouzou est paralysée depuis le 23 janvier 2013. Quinze jours d'arrêt de travail qui engendrera sans doute des pertes économiques considérables pour cette entreprise qui emploie plus de 2387 travailleurs. Une situation sur laquelle le Pdg de l'usine, M. Boudiaf, a refusé de communiquer à la presse. Les employés de ce complexe campent sur leur position : poursuivre la grève jusqu'à la satisfaction de leurs revendications. «Nous avons 4 revendications principales pour lesquelles nous n'avons pas reçu d'engagement ferme de la part de la direction. Les dirigeants se sont rétractés sur un engagement signé ave le collectif en juillet 2011 concernant la prime de nuisance», a déclaré un représentant des travailleurs. Et d'expliquer : «L'employeur s'est engagé à transformer la valeur de l'indemnité de nuisance qui été attribuée sous forme de points en pourcentage, mais ceci n'a pas été suivi d'application dans les délais ni d'effet rétroactif à compter de mai 2011 comme il été convenu dans l'accord cadre du nouveau régime indemnitaire». Sur la question de la revalorisation des salaires, nos vis-à-vis ont estimé : «Les responsables commencent déjà à diffuser des informations selon lesquelles l'usine n'a pas engrangé des bénéfices importants afin d'opérer une augmentation conséquente. C'est totalement faux !». Car si c'était le cas, poursuit un autre travailleurs, «nous demandons une commission d'enquête indépendante pour enquêter sur la gestion de l'entreprise qui continue, malgré la prétendu faillite à recruter et à créer des postes d'emploi au niveau de l'administration». Outre ces revendications salariales, les grévistes ont demandé, aussi, la revalorisation de certains postes de travail et la régularisation des contractuels. «Nous avons des travailleurs qui sont restés à des catégories inferieures, la 8 notamment, depuis 20 ans de service. Certains collègues sont passés à la retraite avec cette catégorie qui ne leur permet pas d'avoir une retraite décente», fulmine un ouvrier.