Les structures de santé, de l'éducation, l'alimentation en eau et les programmes de logements font cruellement défaut. Relevant de la daïra de Yellel, à l'Ouest du chef-lieu de la wilaya, la commune de Aïn Rahma, qui s'étend sur plus de 130 000 m2 et où vivent pas moins de 13 000 âmes, accuse un manifeste déficit en matière de développement local. C'est l'unanimité rapportée par ses élus qui précisent en outre que l'amélioration du cadre de vie de leurs concitoyens est fortement souhaitée. Ainsi, les structures de santé, de l'éducation, le raccordement en eau potable et les programmes de logements font cruellement défaut. En matière d'AEP, l'on apprend que le chef-lieu de la commune et Garboussa, le plus important regroupement des douars (six), sont alimentés à partir des forages. La qualité de l'eau (saumâtre) est décriée. Au niveau de Tléouanet, la 2e importante agglomération de la commune, les habitants se plaignent du débit de l'approvisionnement jugé très faible. Sur le volet de l'Education, l'on déplore le calvaire que vivent quotidiennement les collégiens et les lycéens pour rejoindre leurs établissements respectifs. «Avec le nombre réduit de bus, qui est de cinq, mobilisés pour le ramassage scolaire, on trouve d'énormes difficultés pour ramener nos enfants à Semmar ou à Yellel», a souligné un élu qui réclame la réalisation d'un lycée au chef-lieu. «En dépit du lancement des travaux de réalisation de 9 classes pédagogiques pour le premier palier, les classes ne sont toujours pas dotées de chauffage. Tous les poêles installés dans les salles sont inexploités», a affirmé le même élu qui mettra en cause la qualité de ces appareils. Concernant le volet de la santé, l'on réclame en urgence l'aménagement d'une polyclinique. «Le nombre de ces structures de santé implantées au chef-lieu, Tléouent et Guerboussa, ne répond guère aux besoins des citoyens en matière de prise en charge médicale. La réalisation de telles infrastructures évitera aux habitants les longs déplacements sur Yellel ou Relizane», a ajouté l'élu. Au secteur de la Jeunesse, l'on affirme que la commune ne dispose d'aucune infrastructure sportive ou culturelle. Enfin, affirmant la vocation agricole de la région, les élus n'ont pas manqué d'exprimer leur vœu pour le renforcement du quota du logement rural. «La commune a bénéficié de quelque 500 logements ruraux qui n'ont pas bénéficié aux vrais ruraux», a signifié un élu qui sollicitera le wali pour leur accorder un quota conséquent en logements ruraux.