La localité accuse un déficit, notamment en matière de logement, d'alimentation en eau, de santé et d'infrastructures scolaires. Le maigre quota d'aides à la réalisation de logements ruraux (soit 470) affecté à Kalaâ, l'une des plus vieilles et historiques communes de la wilaya, est loin de répondre aux aspirations des citoyens, a précisé un connaisseur du dossier. «Avec l'étendue de sa zone éparse, Kalaâ, commune où vivent pas moins de 14 000 âmes, a recensé près 1 900 demandes d'aides à la construction de logements ruraux. Nous sommes intéressés par la fixation sur nos terres pour s'y occuper et, de ce fait, nous sollicitons les autorités de revoir à la hausse ce quota», précise-t-il. En dépit de la réalisation d'un important programme de développement local ayant touché plusieurs secteurs, la localité enregistre toujours un déficit, notamment en matière de l'alimentation en eau, de santé et d'infrastructures scolaires, a-t-on appris. Ainsi, près de 2 400 âmes des douars de Belaaziz et Kedadra sont privés de l'eau potable et un projet dans ce sens est plus que réclamé. En matière de santé, l'EPSP (Etablissement public pour la santé de proximité), infrastructure nouvellement réceptionnée, est paralysé par un manque criant de personnel médical et paramédical au point où le service de la maternité est maintenu, à ce jour, hors service. «Notre satisfaction au sujet de cet EPSP n'a pas trop duré parce que l'établissement est resté sans vie et nos parturientes sont toujours contraintes de rallier l'EPSP de Yellel ou l'EPH Boudiaf de Relizane», signale un citoyen d'El Kalaâ. Enfin, pour le secteur de l'Education, la situation est peu reluisante car tous les paliers font face à un sureffectif manifeste. A Semmar, la plus importante agglomération de la commune, seule l'édification d'un nouveau groupe scolaire pourra atténuer la surcharge pédagogique où le nombre des élèves a franchi le seuil de 45 par classe. Même son de cloche pour l'unique lycée de la région où un projet d'extension est réclamé par l'association des parents d'élèves pour pallier le phénomène grandissant du sureffectif. «Notre lycée s'est distingué, ces dernières années, par ses résultats probants au baccalauréat. La surcharge ne peut qu'affecter la bonne scolarisation de nos enfants», relève le président d'une association.