Ali Mouzaoui a achevé son long métrage de fiction intitulé Le Menteur, tourné en 35 mm dans une version originale en amazigh sous-titrée en arabe. Coproduit par la société Citel Images et l'AARC (Agence algérienne pour le rayonnement culturel), il sera présenté en avant-première cette semaine aux professionnels et aux médias, en présence du réalisateur et de l'équipe artistique et technique. Ali Mouzaoui, qui est également auteur de romans, met en scène le personnage attachant d'un ancien moudjahid, Si Ahcène, invalide de guerre, qui vit entre l'histoire et le présent. Le réalisateur prépare également un film sur le cinéaste récemment décédé, Abderrahmane Bouguermouh, qui devrait sortir cette année. Constantine. 2015 en vue
Plusieurs projets d'envergure sont «en cours ou en phase de lancement», en prévision de la manifestation «Constantine, capitale 2015 de la culture arabe», a indiqué mercredi à l'APS le directeur de la culture, Djamel Foughali. Le programme retenu par le ministère de la culture s'articule autour de trois volets ayant trait à la réhabilitation des structures existantes et leur renforcement par de nouvelles, la mise en valeur du patrimoine culturel et la relance de l'activité culturelle. M. Foughali a fait état des projets déjà en cours portant sur la réalisation de 10 nouvelles annexes de la bibliothèque du chef-lieu, ainsi que le futur musée national des arts et expressions culturelles traditionnelles de Constantine, au palais du Bey. Le programme prévoit également la réalisation d'une grande salle polyvalente de spectacles ainsi que de nouveaux établissements muséaux dont un dédié aux arts modernes. Ces projets seront accompagnés d'opérations de mise en valeur du patrimoine culturel et cultuel. Enfin, le ministère de la culture va récupérer la cinémathèque dont les travaux d'aménagement sont en phase de finition, la salle de spectacle Cirta et le cinéma Massinissa d'El Khroub. Oscars. Le petit prodige
Les pronostics vont bon train pour les Oscars dont la cérémonie est prévue pour le 24 février prochain avec déjà une présence massive du film Lincoln de Steven Spielberg, nominé dans 12 catégories de prix ! Mais, emblématique dans un univers de fantasmes, l'Oscar de la Meilleure actrice capte toutes les attentions. La liste des nominées a été publiée. Il s'agit de Jennifer Lawrence dans Silver Lining Playbook, de Jessica Chastain dans Zero Dark Thirty, d'Emmanuelle Riva dans Amour, de Naomi Watts dans The Impossible et de Quvenzhané Wallis (photo ci-dessus) dans Beasts of the Southern Wild (Les bêtes du sud sauvage) qui fête cette année ces dix ans et s'impose déjà dans la cour des grandes. Ce serait amusant que ce petit prodige emporte le trophée si convoité ! Guelma. Kateb Yacine
«Kateb Yacine et le mouvement national», tel est le thème du 4e forum international sur la vie et l'œuvre de cet écrivain, qui se tiendra entre le 24 et le 27 février à Guelma. Une douzaine de communications seront présentées à la salle polyvalente «El Intissar». Plusieurs invités d'universités de France et de Tunisie participeront à ce colloque aux côtés des universitaires d'Oran, de Tiaret, de Guelma et d'Alger et d'écrivains. Le professeur Charles Bonn, de l'université de Lyon (France), donnera une communication intitulée «Mythes et légendes dans Nedjma de Kateb Yacine», tandis que Mahieddine Kadi, de l'université d'Oran, traitera de «La contribution des Béni Keblout (tribu de Kateb Yacine) dans la résistance nationale». Les organisateurs ont souligné que les participants mettront l'accent sur «la dimension patriotique» dans l'œuvre et le parcours intellectuel de Kateb Yacine. Agadir. Festival harrag
Le 10e Festival Cinéma et migrations d'Agadir (sud du Maroc), prévu du 4 au 9 mars 2013 avec, pour la première fois, l'organisation d'une compétition officielle pour les meilleurs films et meilleurs acteurs et actrices, a été reporté à une date ultérieure «faute de moyens financiers», ont annoncé lundi les organisateurs. La volonté d'inscrire le festival dans une nouvelle dynamique et d'organiser une compétition internationale «ne pourrait se faire faute d'un sponsoring adapté», ont-ils précisé. Bien dommage.
Artissimo. Atelier photo avec Kays Djillali L'espace Artissimo propose un workshop en photographie, du 26 au 28 février, sous la conduite de Kays Djillali, figure incontournable de la photographie algérienne. L'atelier sera consacré aux aspects suivants : comment concevoir une exposition de photographie (choix du thème par rapport aux photos prises, ou choix des photos par rapport à un thème prédéfini) ? Quels outils pour qu'une exposition soit cohérente et harmonieuse ? Comment traiter son image avant l'impression en vue d'un résultat préalablement défini (ou comment amener le photographe à préparer un rendu correspondant à sa vision) ? Les travaux réalisés seront exposés après le workshop qui est destiné à des personnes initiées aux bases de la photographie. Informations et inscriptions : prendre contact avec l'Ecole Artissimo au 28, rue Didouche Mourad, Alger.
Anecdote cinéma. Du tac au trac !
Lors du tournage du film Le Parrain, Francis Ford Coppola rencontra les pires difficultés à faire jouer un acteur. Il s'agissait de l'ancien catcheur Lenny Montana qui jouait le rôle de Luca Brasi. Dès que la caméra se mettait à tourner, l'acteur se trouvait quasiment paralysé et muet. Il devait de plus donner la réplique à Marlon Brando. Alors, le réalisateur lui demanda de répéter la scène avec le monstre sacré du cinéma et, de connivence avec l'équipe, fit semblant de s'occuper d'autre chose. Mais la caméra tournait et c'est cette scène de répétition que l'on voit dans le film.
Marseille-provence 2013. Le cirque en ouverture Parmi les manifestations populaires du programme Marseille-Provence 2013, capitale de la culture européenne, les organisateurs ont choisi l'univers du cirque pour mettre en train la ville phocéenne soumise aux rigueurs de l'hiver et au souffle du mistral. Le 24 février s'achèvera ainsi «Cirque en Capitales» qui s'est proposé, pendant un mois, de réunir plus de 60 spectacles avec 250 représentations sur l'ensemble du territoire, soit Marseille et tout l'arrière-pays. Le programme a été concocté à l'échelle internationale en intégrant des artistes français. Présenté comme «un grand rassemblement de créativité et de folie créatrice», ce programme fait partie de ceux destinés à contrebalancer les événements plus élitistes. Ce programme est considéré par de nombreux observateurs comme un test de popularité de l'événement. A suivre…
Il a dit. Signes extérieurs
«Il n'y a pas de crise de lecture en Algérie», a déclaré mardi à Oran le directeur de la Bibliothèque nationale, Azzedine Mihoubi, cité par l'APS. «Dire que les Algériens boudent le livre est incorrect, il y a plutôt une absence des signes extérieurs de lecture», a-t-il estimé au forum du journal El-Djoumhouria. Il a rappelé que pas moins de 120 journaux sont édités et «forcément lus» (?). «En l'absence d'études, il est difficile d'obtenir des statistiques sur le niveau réel de la lecture en Algérie», a ajouté M. Mihoubi.
Institut français : conférence de Sylvie Thénault
Longtemps, l'histoire des relations historiques entre l'Algérie et la France n'a été perçue qu'à travers l'épisode de la guerre d'indépendance, au détriment de plus d'un siècle de colonisation. L'historienne Sylvie Thénault, chargée de recherche au CNRS et spécialiste du droit et de la répression coloniale en Algérie, se propose de montrer que désormais, et de plus en plus, la période coloniale dans son ensemble «rencontre de larges échos en France» et suscite un intérêt grandissant, à la fois des chercheurs et des lectorats. Cette réorientation pose un certain nombre de questions : comment travailler sur cette histoire depuis la France ? Quelles archives utiliser ? De quel point de vue travaille-t-on, alors ? Cette vision plus large permet déjà de mieux appréhender la guerre d'indépendance et ses différents aspects en mettant en valeur leurs causes profondes et lointaines. Auteur d'essais remarquables sur la guerre d'indépendance algérienne, Sylvie Thénault sera à l'I.F. d'Alger, demain, 17 février, à partir de 17 heures. Entrée libre.