Intervenant, jeudi, lors du forum de la presse locale, le directeur de la santé de la wilaya de Blida, Ahmed Zenati a déclaré que son secteur emploie 10 000 personnes dont 591 praticiens spécialistes, 671 praticiens généralistes, 248 chirurgiens-dentistes et 26 pharmaciens qui veillent à la santé des malades et la bonne prise en charge. L'année 2012, la direction de la Santé et de la Population a enregistré 1492 cas de maladies à déclaration obligatoire, notamment les maladies à transmissions hydrique, les zoonoses, les intoxications alimentaires collectives, les maladies transmissibles et les morsures. Pour les MTH, les services de la DSP enregistrent deux cas de fièvre typhoïde et 39 cas d'hépatite virale A. Concernant les intoxications, les mêmes services recensent 242 cas, soit une augmentation de 81 cas par rapport à l'année précédente (2011). La leptospirose, appelée «maladie du rat», est aussi en forte augmentation d'après le conférencier. En ce qui concerne les morsures, le bilan de trois premier trimestres de l'année 2012 fait ressortir un nombre inquiétant qui est de 3971 cas. Les morsures de chiens se placent en tête avec un taux de 50%, suivies par celles des chats, puis des rats. Les maladies infectieuses tueuses telles que la méningite et la tuberculose, redoutées par les médecins, vu la vitesse de transmission et la multiplication de la contamination, sont en accroissement ces dernières années. Le secteur de la santé a recensé 923 cas de tuberculose et 166 cas de méningite. Rappelons que la clinique Amina a fait l'objet de fermeture d'un mois au début de cette année, et ce, suite au décès de deux malades et la contamination de 13 autres par la méningite, selon les premiers résultats. L'enquête menée par les quatre inspecteurs de la santé et la police a ciblé trois causes. Il s'agit des facteurs de contamination qui sont l'être humain, les plateaux utilisés et le médicament antiseptique local qui contient de l'iode «polividone». Le directeur de la Santé a déclaré que le dossier médical est entre les mains de la justice qui va juger les coupables pour faute ou erreur, la première étant plus grave que la seconde. La faute est considérée comme acte prémédité dans le code de déontologie médicale et la sanction n'en sera que plus lourde.