Le Sunday Times dans son édition de dimanche dernier, citant des sources anonymes de l'OTAN, a rapporté l'existence d'un faux contrat d'une tentative d'achat d'uranium au Niger, par l'Irakien Saddam Hussein, falsifié par deux diplomates nigériens, à Rome, aidés par un agent de la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE), (France). Ce contrat pourtant rejeté en 2003, avant l'invasion de l'Irak par les forces de la coalition anglo-américaine, par l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), avait constitué le principal argument de Washington pour envahir l'Irak. Selon les sources citées, ce contrat falsifié, qui apparemment prouvait la tentative irakienne d'acquérir 500 kg d'uranium au Niger, a été élaboré par deux fonctionnaires de l'ambassade du Niger en Italie, un diplomate de carrière et sa compagne d'origine italienne. Les deux fonctionnaires avaient préparé le contrat, ce faux document, après avoir appris qu'un ex-agent secret italien, qui, pour l'occasion, travaillait pour les services de renseignements français était « particulièrement intéressé » par le sujet. Cet agent, un ex-policier qui est devenu espion, travaillait depuis 1996 dans la branche de Bruxelles de la DGSE et avait acquis le contrat à l'ambassade du Niger en Italie. La compagne du diplomate travaillait aussi pour le Service d'information de la sécurité militaire italienne (SISMI) et recevait 540 euros par mois de son ancien collègue du SISMI, qui est déjà recruté par la France. L'assistante avait fabriqué ce contrat après que l'ex-policier lui eut dit qu'« une agence d'informations non spécifiée » était prête à payer une somme d'argent assez élevée pour une preuve de flagrant délit de l'implication de Saddam Hussein dans l'affaire de l'uranium. Après avoir obtenu le faux contrat, l'ex-agent italien l'avait transmis à son nouvel employeur, qui, en connaisseur de la spécialité, avait vite détecté la falsification et refusé de payer la somme prévue. Toujours selon le Sunday Times, c'est une autre lettre obtenue par la DGSE, à propos d'une visite de l'ambassadeur irakien au Vatican au Niger, qui a servi de base des accusations des Etats-Unis en matière d'uranium contre Saddam Hussein. Cette lettre obtenue par la direction générale de la sécurité extérieure, les services de renseignements français, puis transmise à leurs amis du M16 britannique, a fini sur le bureau de la CIA.