"Complot" Joseph Wilson accuse Washington d?avoir déformé des renseignements afin de monter en épingle la menace irakienne. La Maison-Blanche a admis pour la première fois que le président George W. Bush n'aurait pas dû affirmer dans son discours sur l'état de l'Union en janvier dernier que l'Irak avait tenté de se procurer en Afrique de l'uranium pour reconstituer un programme nucléaire militaire, a rapporté mardi le Washington Post. Selon le journal, cette reconnaissance par la présidence américaine fait suite à la publication d'un rapport d'une commission parlementaire britannique soulevant de sérieuses questions sur la fiabilité des renseignements britanniques cités par M. Bush dans son discours du 28 janvier sur les menaces constituées, selon lui, par le régime de Saddam Hussein. Le président américain y avait assuré, se référant à des informations du gouvernement britannique, que l'Irak avait «tenté récemment de se procurer d'importantes quantités d'uranium en Afrique». Interrogée sur le rapport parlementaire britannique, l'administration Bush a publié un communiqué dans lequel elle admet effectivement que les renseignements sur lesquels se basait l'affirmation du chef de l'Etat étaient faux, écrit le Post. «Sachant tout ce que nous savons maintenant, la référence à la tentative de l'Irak d'acquérir de l'uranium en Afrique n'aurait pas dû être incluse dans le discours sur l'état de l'Union», a reconnu un responsable de l'administration Bush cité par le journal. Un ancien ambassadeur américain, Jospeh Wilson, qui a enquêté pour la CIA sur un achat présumé d'uranium par l'Irak au Niger, accuse Washington d'avoir déformé des renseignements afin de monter en épingle la menace irakienne, dans une tribune parue dimanche dans le New York Times.