Ils sont de plus en plus nombreux ces jeunes bénéficiaires de la formule du préemploi, mais qui se retrouvent victimes d'un système d'embauche qui a montré ses limites d'autant plus qu'il n'offre plus aucune garantie quant à une permanisation perçue comme une sinécure. Cet état de fait vient d'être confirmé par le responsable de la délégation de l'emploi, lors de la récente session de l'APW, en affirmant qu'en dehors des entreprises économiques tels le complexe des machines agricole de Oued Hamimime et le complexe des machines de travaux publics ENMTP de Aïn Smara, ayant montré une réelle volonté pour le recrutement définitif des diplômés universitaires, le reste des entreprises publiques n'en affichera pas la moindre préoccupation. Des centaines de jeunes ayant réussi à décrocher un contrat en préemploi n'iront pas au-delà d'une première année alors que les plus chanceux seront simplement remerciés au bout d'une seconde année. A ce titre, la délégation de l'emploi des jeunes qui assume le financement d'un pareil prolongement du contrat de travail se trouve au bout du chemin sans ressources pour soutenir l'opération. C'est le cas de le dire pour la promotion des fonctionnaires du secteur de la justice qui se sont manifestés à travers les médias pour dénoncer des mesures jugées discriminatoires. Une trentaine de jeunes ayant exercé dans l'administration dans les tribunaux de Boudjeriou, Ziadia et le siège de la cour de Constantine se sont trouvés au chômage depuis mars dernier, après deux ans de loyaux services. Les concernés affirment qu'après une année de travail, ils ont été sollicités par l'administration pour un renouvellement de leurs contrats. Leur deuxième année sera prise en charge financièrement par la délégation de l'emploi de jeunes qui a fini par avouer son impuissance à l'issue de la relation de travail. Le concours de recrutement organisé récemment n'a pas réussi aux jeunes postulants qui ont frappé à toutes les portes sans résultat. Cette situation propre au secteur de la fonction publique semble susciter une colère mal cachée pour des travailleurs désarmés alors que le même employeur ira en fin de compte à la recherche d'autres candidats et qui finiront eux aussi, par connaître un jour le même sort. Cet état de fait demeure, selon les connaisseurs, tributaire de la création de postes budgétaires au niveau central, ce qui n'est pas tout le temps évident. Une spirale qui aura un sérieux coup sur le moral des jeunes diplômés ne croyant plus décrocher un jour un poste de travail stable.