Les habitants des chalets de la cité Medeghri, dans la commune de Rouiba, s'impatientent et exigent leur relogement dans les prochains jours. Après une longue attente, les résidants exigent leur recasement durant ce mois de mars. «Pour la énième fois, nous avons eu la promesse d'être relogés, sans que les responsables daignent avancer la moindre garantie», dira un habitant. Selon lui, «le mois de mars a été fixé comme date limite de notre présence dans ces gourbis», devenus avec le temps inhabitables. En fait, les chalets sont dans un état de délabrement avancé. Les murs et les planchers ne tiennent plus. Les sanitaires et les réseaux d'assainissement, aménagés dans l'urgence, sont complètement dégradés. «Les rats ont investi les lieux et les odeurs nauséabondes importunent et menacent la santé des occupants», raconte une résidante. Cette situation ne cesse de s'aggraver, au grand dam des habitants qui ne savent plus à quel saint se vouer. «Nous avons saisi, à maintes reprises, le wali délégué et les services de la wilaya d'Alger, nous avons également organisé des rassemblements, mais en vain», raconte-t-il. «Même les femmes, les premières à en pâtir, sont sorties dans la rue manifester leur colère», ajoute notre interlocuteur. Mais ce qui indigne encore davantage les habitants de ce site, c'est le peu d'intérêt des autorités publiques à leur situation. «Alors que les habitants de bien d'autres chalets ont été relogés dans le cadre des différentes opérations lancées par l'Etat, nous, nous continuons à mourir à petit feu dans ces conteneurs troués et rouillés», dénonce un père de famille. Il est à préciser que cette cité accueille plus de 100 familles originaires de différentes communes de la capitale. Ces victimes du séisme ne sont toujours pas recasées, apprend-on. Un retard que les habitants qualifient «d'inexpliqué», d'autant que leur transit dans ces chalets ne devait pas dépasser quelques mois.