Les voyageurs sont transportés dans des conditions lamentables. Le contrôle technique est devenu une simple formalité. Les usagers des transports en commun sont transportés dans des conditions lamentables. La plupart des bus circulant dans la capitale sont dans un état de vétusté qui renseigne sur l'inefficacité du contrôle technique, qui se fait de manière expéditive. Il s'est transformé, au fil des années, en une simple formalité nécessaire pour l'obtention des différentes autorisations pour la mise en circulation des véhicules. L'exemple qui illustre on ne peut mieux cette situation est celui des bus qui assurent la navette entre la ville de Réghaïa et la localité de Ouled Hadadj. Ces véhicules d'un autre âge sont dans un état de délabrement tel que l'on se demande par quel miracle ils peuvent encore rouler. Ces bus, qui ont 30 ans d'âge pour la plupart, transportent les voyageurs dans des conditions qui rappellent celles des expéditions du début du siècle dernier. Le grand danger de ces bus est qu'ils peuvent à tout moment perdre l'usage de leurs freins, car ils sont équipés de système de freinage à air comprimé. «l'entretien de ces bus laisse à désirer, particulièrement en matière de freinage, où il est question dans la plupart des cas de refaire tout le circuit, ce qui revient cher aux propriétaires», nous affirme-t-on. En empruntant l'une des deux routes qui relient la localité de Ouled Hadadj à celle de Réghaïa, on peut voir les multiples impacts laissés par les collisions. «Les bus qui perdent l'usage de leurs freins tentent d'arrêter leurs bus en les bloquant contre les murs des habitations, ou contre les panneaux de signalisation routière», raconte un habitant de la localité. La question qui se pose avec acuité est celle de savoir comment ces bus passent entre les mailles du contrôle technique. Leur apparence complètement déglinguée laisse planer un doute sur l'état des pièces sensibles, telles que les freins. Aussi, il n'est pas difficile de constater l'état des pneumatiques qui sont lisses ou encore l'absence des feux de stop. Les propriétaires de ces bus arrivent quand même à les faire passer sans difficulté aucune. Voyageurs malmenés En plus d'être transportés dans des conditions d'insalubrité et d'inconfort, les voyageurs subissent la folie de certains chauffeurs qui mettent leur vie en danger. C'est le cas des bus qui desservent la localité de Dergana à partir de la station de transport de Tafourah. De jeunes chauffeurs, conduisant des bus de 100 places, font des courses éperdues sur l'autoroute pour arriver les premiers à la station. Ils n'hésitent pas à rouler sur la bande d'arrêt d'urgence, réservée aux secours, à des vitesses fulgurantes. La voie étant étroite, il arrive souvent que ces bus heurtent les glissières de sécurité. Les voyageurs les plus soucieux de leur sécurité interviennent pour essayer d'appeler à la raison ces jeunes chauffeurs, mais en vain. Par ailleurs, toutes les règles de civilité et de politesse qui doivent prévaloir dans ces transports en commun ne sont pas de mise. Les receveurs, qui perçoivent les droits de transport, font aussi fonction de videurs. La moindre réclamation des usagers est perçue comme une agression. Ces receveurs interviennent alors pour faire descendre manu militari les voyageurs récalcitrants.Quant aux tickets qui doivent être remis aux voyageurs, bien qu'il s'agisse d'assurance, rares sont les transporteurs qui s'y plient. Cette liste des manquements n'est guère exhaustive. Il convient de prendre en charge tous ces problèmes dans les plus brefs délais, car il y va de la sécurité des usagers.