L'épée de Damoclès demeure constamment suspendue au-dessus de la tête des journalistes et correspondants et il suffit souvent d'un rien pour être actionnée. Ainsi, l'ex-directeur de la DJS, se sentant diffamé dans un article paru dans Le Soir d'Algérie en novembre 2005, intitulé « Le directeur de la DJS limogé », actionna la justice contre son auteur, en l'occurrence Yazid Yahaoui, chef de bureau de ce quotidien. Celui-ci comparaissait hier au tribunal de Bouira pour répondre du contenu de son article. Son avocat, citant l'article 45 du code de l'information, qui stipule que le mis en cause dans un article a le choix entre le droit de réponse et le recours à la justice, a montré que l'ancien directeur a largement usé de ce droit en recourant à la mise au point et que, par conséquent, il n'a pas à prétendre à des réparations par voie de justice, ainsi que l'article 51 du même code le spécifie clairement. Par ailleurs, notre confrère a ajouté qu'il n'a fait que son travail, conformément aux règles de la déontologie. L'ancien responsable de la DJS a, quant à lui, fait savoir qu'il demandait des excuses et le dinar symbolique. Plus sévère, le procureur de la République a requis deux mois de prison ferme et 5000 DA d'amende. L'affaire est mise en délibérée pour le 14 mai prochain.