Le licenciement jugé arbitraire d'un enseignant du primaire et les mesures qualifiées d'injustes envers certains prétendants à la promotion, ont été parmi les facteurs qui ont causé la paralysie de 72 lycées sur les 74 établissements que compte la wilaya de Batna. Le conseil national des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Cnapest) à l'origine de l'appel à ce mouvement de grève a déclaré par la voix de son secrétaire général que le directeur de l'éducation de la wilaya aurait abusé de son pouvoir : «bien que l'enseignant du primaire soit innocenté par le conseil de discipline et en dépit d'une note signée par le secrétaire général en vue de sa reprise de travail, le directeur de l'éducation a décidé sa radiation ! ». Cette décision qui serait trop injuste, selon le responsable du syndicat, a été annulée suite à l'annonce de la grève. Les raisons de la sanction seraient, selon la même source, une injonction de l'association des parents d'élèves auxquels l'enseignant ne convenait pas alors qu'il comptabilise 29 années de service et il a à sa charge 5 enfants dont l'un est gravement malade. L'autre litige est généré par l'éviction de 5 enseignants de la liste de promotion au grade de surveillant général et leur remplacement par d'autres. «Cette liste a été décidée par la commission paritaire, et nous n'avons pas compris les droits que se donnent les services de la DE à la manipuler et à remplacer certains par d'autres ?», notera le secrétaire général du CNAPEST. Ce dernier ajoute: «parmi ceux qu'on a privilégié se trouve, entre autres, la sœur d'un ex-ministre, un ex-conseiller du DE et un responsable d'un syndicat». Encore mieux, ces derniers ne seraient pas prêts à rejoindre leur poste puisqu'ils sont détachés. A ce titre, les établissements qui souffrent du manque d'encadrement seront encore une fois privés de leurs surveillants généraux et attendront les prochains postes budgétaires. Décidés à aller au bout, les grévistes appellent les responsables à appliquer les décisions de la commission paritaire et à promouvoir qui de droit. «Nous reprendrons le travail mais nous sommes prêts à aller vers une autre grève la semaine prochaine, au cas où nos collègues ne sont pas remis dans leurs droits », affirment-ils