Le patron de l'UGTA, Abdelmadjid Sidi-Saïd, réunira son secrétariat national (SN) entre les 8 et 15 septembre prochain en vue d'étudier les conclusions des groupes de travail mixtes (gouvernement et centrale syndicale), qui se sont attelés, tout au long du mois d'août, à examiner divers points liés à la Fonction publique, notamment la question de la permanisation des fonctionnaires vacataires. La date exacte de la tenue de cette réunion préparatoire de la bipartite, prévue durant les cinq derniers jours de septembre, n'a pas encore été fixée, a précisé, hier, Abdelkader Malki, secrétaire national chargé des relations publiques. Le SN se penchera sur les dossiers remis par les groupes de travail afin de les approuver ou de les amender et établir une plate-forme de revendications qui constituera le point de repère pour l'équipe qui aura à négocier avec le gouvernement Ouyahia. Hormis le dossier sensible relatif aux contractuels, fort nombreux dans les administrations publiques, dont l'UGTA revendique leur intégration, les deux parties semblent arriver à un consensus autour du reste. Le procès-verbal consigné avant-hier faisant état de la clôture des travaux de la commission mixte a donné un avant- goût de ce que sera la bipartite. Les débats ayant eu lieu au sein de la commission mixte augurent d'une paix sociale garantie. « Nous sommes d'accord sur 99% des problèmes soulevés », a fait savoir M. Malki, en renvoyant aux dernières déclarations du chef du gouvernement faites à Constantine. Ahmed Ouyahia, rappelle-t-on, avait rassuré, lors de l'université d'été de son parti, le RND, le week-end dernier, que « l'Exécutif est d'accord avec l'UGTA à hauteur de 99,99% ». Accord tacite ? Deal ? L'aisance financière dans laquelle s'emballe le pays depuis la montée vertigineuse du prix du baril y est pour beaucoup, d'autant plus que les revendications de la centrale syndicale sont d'ordre matériel. En plus du statut de la Fonction publique, les salaires, le logement social, la Sécurité sociale, la retraite et l'emploi seront au centre des prochaines discussions bilatérales. M. Malki a estimé qu'il y a « une bonne volonté du côté du gouvernement de répondre aux problèmes des travailleurs ». Pour lui, le premier objectif de l'UGTA est de réduire le nombre des fonctionnaires contractuels au minimum. « Nous allons peser de tout notre poids pour que les vacataires soient intégrés », a-t-il souligné. La question de la hausse du salaire national minimum garanti (SNMG) sera abordée lors de la tripartite qui se tiendra un mois après la bipartite. Sur cette question, Ouyahia s'est montré plutôt intransigeant. « Il n'y aura pas d'augmentations salariales », a-t-il annoncé jeudi 26 août de Constantine. Mais cela ne constitue pas la principale revendication de l'UGTA qui a orienté son intérêt vers l'épineux dossier de la Fonction publique qui revêt un cachet particulier, puisqu'il concerne pas moins de 227 000 contractuels qui risquent de se retrouver, du jour au lendemain, au chômage du fait de leur statut. Le règlement de cette question vaudra bien une grosse manne financière à prélever sur les budgets de fonctionnement des institutions de l'Etat, lesquels sont souvent mal gérés et détournés.