Cet espace de négoce est composé de 90 locaux commerciaux. Une enveloppe financière supplémentaire de 10 milliards sera mobilisée. Les habitants d'El Affroun auront enfin leur marché couvert de fruits et légumes. C'est ce que nous a annoncé de manière officielle Maâmar Othmani, vice-président chargé des affaires sociales de l'APC d'El Affroun. «Il est grand temps de mettre de l'ordre et de mettre fin à l'anarchie et à la totale désorganisation qui règnent au niveau de la rue El Qods et des ruelles adjacentes», commente un citoyen d'El Affroun. Le projet date d'une vingtaine d'années. «Le site où sera implanté le projet appartient à l'ancienne école primaire Chérifa Mehali, située au centre-ville», souligne M. Othmani. D'une superficie de 1400 m², le marché couvert de deux étages sera composé de 90 locaux commerciaux. Ceux du rez-de-chaussée, au nombre de 45, seront destinés aux marchands de fruits et légumes, avec 5 poissonneries. Les boutiques du premier étage de la structure seront affectées aux détaillants activant dans les cosmétiques et autres produits. «Une enveloppe de deux milliards de centimes émanant de la DCP et de la wilaya de Blida a été allouée pour l'entame des travaux de réalisation du projet», nous dira notre interlocuteur. Et de poursuivre : «Le wali nous a promis une seconde enveloppe supplémentaire de 10 milliards de centimes, pour atteindre notre objectif, celui de la construction du marché couvert.» Une entreprise publique a été retenue pour le lancement des travaux et la démolition de l'ancienne bâtisse où sera érigé le projet. Selon notre interlocuteur, le centre commercial devrait être réceptionné au plus tard dans huit mois. C'est dire que les élus locaux comptent éradiquer le marché informel et délocaliser les commerçants illégaux qui pullulent au niveau des rues Mohamed Rechache, Kouider Bentaïba et Mohamed Lazar le plus tôt possible. Pour le moment, 62 commerçants en fruits et légumes ont été recensés et ouvrent droit à un étalage ou à un magasin dans le nouveau marché. Cependant, notre interlocuteur nous informera qu'une commission chargée de l'étude des dossiers sera incessamment installée pour étudier toutes les demandes des commerçants désirant bénéficier d'un espace de vente, «pour peu que ces vendeurs se conforment à la réglementation en vigueur en matière de commerce et se plient à l'ordre, à l'hygiène des lieux et surtout à la protection du consommateur», insiste le vice-président de l'APC d'El Affroun. Des locaux pour les commerçants illégaux Toujours dans le cadre du programme d'action initié par le gouvernement destiné à éradiquer le commerce informel et à déloger les indus occupants des espaces publics, un programme permettant à des vendeurs à la sauvette d'exercer leur activité dans un cadre réglementaire sera très prochainement lancé. C'est ainsi que les premiers bénéficiaires seront les commerçants de vêtements et de vaisselle qui occupent actuellement, de façon totalement illégale, la rue Mohamed Rechache. Ils seront transférés au nouveau marché de la rue Amar Chérif, à l'entrée ouest de la ville, juste à côté de la gare routière, en cours de réaménagement. Soixante-deux locaux commerciaux, financés sur le budget communal et réceptionnés depuis plusieurs années, seront affectés à des jeunes qui y exerceront leur activité en toute légalité. «Cent dossiers ont été déposés au niveau des services concernés de l'APC pour étude», affirme M. Othmani. «Une dizaine de personnes handicapées bénéficieront également de locaux sur ce site», assure notre interlocuteur. En outre, cinq ou six locaux, selon la disponibilité, accueilleront des jeunes de familles démunies afin d'exercer une activité commerciale et s'assurer une source de revenus. Concernant les marchés de proximité, nous avons appris que deux plateformes sont en cours de réalisation près de deux cités à forte concentration d'habitants. L'une implantée au niveau de la cité des 230 Logements, et l'autre sera installée à la cité Béni Mouimène. Avec ces ambitieux projets, l'APC d'El Affroun compte résorber de manière définitive le marché informel et offrir de nouveaux emplois à des jeunes en proie à tous les vices découlant, entre autres, du chômage.