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«La promotion de l'entrepreneuriat féminin n'est pas une simple vue de l'esprit» Khedidja Belhadi. Présidente fondatrice de l'Association des algériennes managers et entrepreneuses (AME)
AME est une association professionnelle à caractère économique de femmes algériennes managers et entrepreneuses. Sa présidente, Khadidja Belhadi, est propriétaire Gérante de l'entreprise Edecor. Diplômée en psychologie industrielle et en OST (Organisation scientifique du travail), formatrice en management des PME/PMI (GTZ Allemagne), Khedidja Belhadi possède un Certificat en gestion et management (Université d'Aix. II Marseille) et un Certificat en gestion et marketing (MEET US USA). -Pouvez-vous nous communiquer quelques informations chiffrées en ce qui concerne les adhérentes à l'association ? Le nombre d'adhérentes, les tranches d'âge, leurs profils, leurs motivations, les secteurs dans lesquels elles sont le plus présentes… ? L'Association compte quelque cinq cents membres (500) sur l'ensemble du territoire national, qui compte quelque 9000 femmes d'affaires. Dans le cas de notre association, ce sont soit des femmes entrepreneuses qui possèdent leurs propres affaires, ou des femmes qui évoluent à des niveaux de responsabilité dans l'administration, les institutions et diverses organisations économiques et financières, ou bien des femmes porteuses de projets à titre privé ou dans le cadre de coopératives. Nous avons un fichier de suivi des membres qui est en constante évolution. Pour votre information, notre association vient de lancer un projet de construction d'une plateforme opérationnelle d'information et de communication avec un grand bureau national de communication, et avec le soutien de la Banque africaine de développement (BAD), à travers laquelle nous comptons innover en matière de communication et sortir du «flou statistique» dont souffrent nos associations. Dans au plus tard deux mois, vous pourrez nous sonder à partir de votre écran, et peut-être vous joindre à nous si notre projet vous intéresse. -Que pouvez-vous nous dire sur la place de la femme dans la participation à l'édification économique et sociale de la société algérienne ? Rappeler certaines choses permettrait de ramener au niveau du conscient notre triste réalité. Sur une population en âge d'activité (15 ans et plus) de 26 663 000 d'algériens, 49,6% sont des femmes, avec 11 millions inactives (les femmes au foyer représentent plus de la moitié de cette population). Toujours en matière d'emploi, la population occupée en 2010 était estimée à 9 735 000 personnes où les femmes représentaient 15,1% de la population totale occupée, soit un effectif de 1 474 000 personnes, réparti également entre secteurs public et privé. Dans le paysage économique, les femmes d'affaires comptent pour 8% des registres de commerce recensés en 2011. Soit un nombre de 111 094 registres détenus par des femmes, contre 1 275 166 registres de commerce en cours de validité. Quant aux difficultés de participation, la femme d'affaires les partage également avec les hommes en matière de financement et d'accès à la commande publique, sauf qu'en nombre elles sont très peu nombreuses à partager le privilège de contribuer au défi du développement. Les opportunités sont immenses, si l'on considère le réservoir potentiel des femmes instruites, en âge et en condition de travailler, on se rend compte que la promotion de l'entrepreneuriat féminin n'est pas une simple vue de l'esprit.