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Que des cités d'urgence !
L'urgence ne construit
Publié dans El Watan le 31 - 03 - 2013

Nous sollicitons la clémence de notre ministre de l'Habitat et de l'Urbanisme pour le prier de recevoir cet article comme une contribution pour le voir réussir sa mission, à la tête d'un ministère devenu aussi stratégique que le ministère en charge de l'ordre, de la tranquillité et de la sécurité publique (les terroristes, les délinquants, les paumés sont issus des cités dortoirs, un bon sujet à piocher par plusieurs ministères concernés).
Après l'analyse de votre interview publiée sur El Watan du 20 février 2013, en page 8, nous notons tout de suite que vous vous égarez vous-même dans l'océan des chiffres que vous citez, parce que ceux-ci aveuglent et polluent l'esprit jusqu'à ne plus savoir quel est le véritable rôle d'un ministère de l'Habitat et de l'Urbanisme.
Pensez un instant M. le ministre, avec nous s'il vous plaît, que les Algériens et Algériennes demandeurs de logements résidant forcément, à l'instant où vous lirez ces lignes, quelque part dans une commune d'Algérie, qui en compte 1541.
Si nous sommes 1 500 000 demandeurs de logements, cela nous donne une moyenne nationale, par commune, de 974 citoyens (1 570 934 citoyens en arrondissant à 974 par 1541 communes).
Cette moyenne est bien entendu dépourvue de pertinence scientifique, parce qu'elle est fausse en termes réels de demandeurs de logements par commune, par rapport à une autre commune, cela va de soi, en tenant compte de la démographie singulière et donc du nombre réel d'habitants par commune. Il est donné juste pour dire que si les communes se voient dotées d'un OPGI de compétence communale, libre de faire de la véritable promotion immobilière sociale et marchande à la fois, chaque commune aura à satisfaire un nombre de citoyens devant tourner autour de cette moyenne à première vue «erronée» (l'exception des grandes villes ne sera jamais la règle, vous en conviendrez).
Pour cibler ce chiffre magique de moyenne d'habitants, primo demandeurs de logements par commune naturellement et forcément à l'échelle d'une commune. Et c'est là que le certificat de résidence spécial logement, que vous proposez à juste titre, trouvera tout son sens pour barrer la route aux fraudeurs et voleurs de logements que notre pauvre Etat s'échine à construire pour enrichir des citoyens criminels, dont la chaîne va d'un bureau à un autre, et d'un «samsar» à un autre ! Tous complices, personne responsable devant le désert de l'irresponsabilité nationale et de la mésintelligence ! A notre sens, un ministère a l'envergure pour réaliser la carte que demande M. Boudadoud, juste en page 7, du même numéro d'El Watan. Un ministère peut penser l'harmonie des règles d'architecture et d'urbanisme, des servitudes des affectations de terrains constructibles, de l'harmonie urbanistique, des permis et des interdits en matière de construction et en matière d'acte de bâtir.
Une économie des terres agricoles pour développer la construction intégrée pour ne plus voir un ex-wali de Constantine demander un terrain pour un commissariat, un autre pour une agence postale, etc. Alors même que ces infrastructures s'intègrent parfaitement aux ensembles d'habitation s'ils sont pensés par des architectes et des urbanistes, auxquels on demandera des programmes prévoyant des cinémas et des théâtres, des banques et cafétérias au rez-de-chaussée des immeubles comme à la place Audin pour leur donner la perspective d'une ville en construction, depuis un embryon de projets intégrés dégageant des économies en milliards de dinars à notre Etat, des soucis de gestion immobilière en moins, des revenus en plus au budget de l'Etat puisqu'on sera intelligents pour vendre sur plan tous les biens marchands d'une ville au nom de la promotion immobilière, au nom de la copropriété immobilière, au prix et au nom aussi de l'équité sociale.
Les architectes et les urbanistes sont capables de prévoir à l'angle d'un bâtiment un commissariat, en affectant dans leurs dessins un espace intégré dans un angle mort, comme à El Biar où vous pouvez voir cette idée en mode réel, telle que réalisée par les pouvoirs coloniaux. Un cinéma Algeria comme à la rue Didouche, pourquoi pas à Djelfa ou Ouargla ou partout ailleurs. A El Mouradia, nous avions deux cinémas dans le temps disparus depuis lors devenus pour l'un salle des fêtes et pour l'autre au nom de notre regretté défunt Mohamed El Badji, qui avait juré de se plaindre au colonialisme sur ce que lui a fait l'indépendance. Lui, un authentique condamné à mort de la glorieuse Révolution de Novembre. Un ministère se doit de penser la stratégie du secteur à long terme, c'est-à-dire sur un siècle en ce qui concerne l'acte de bâtir. Surtout pas travailler dans l'urgence pour des cités d'urgence laissées par le colonialisme, comme souvenir des laissés-pour-compte de la France coloniale, ici même en Algérie ?
Un ministère pensera à comment faire habiter les Algériens avec 2 400 000 km2 du territoire du pays, dont plus de 80% demeurent inoccupés. Voyez donc que nous définissons pour votre département un plan de charge digne de vos compétences et une feuille de route évaluable chaque année en termes de résultats et surtout confirmant que le développement sont : les visages et les paysages.
Monsieur le Ministre, De nombreux citoyens algériens, entre profanes et experts, ont écrit à El Watan comment construit-on beau, pas cher, fonctionnel et opérationnel depuis l'an 2000, on cite de mémoire MM. Boudadoud, Ougouadfel, Louni, nous-mêmes (sur la stratégie de développement multisectoriel intégré) et combien d'autres dignes d'intérêt. Il n'y a qu'à compulser leur contribution pour développer la stratégie et la vision qui manquent et qui devraient être le propre d'un Etat, le nôtre en l'occurrence. Aucun de ces citoyens ne demande à être ministre, tous voudront voir leur ministre réussir le programme de notre gouvernement, tous voudront voir l'Etat réussir ses paris socio-économiques. Nous sommes restés et revenus en Algérie pour ces grands objectifs de notre Etat et de notre pays.
Mais tous, nous refusons d'endosser l'échec des politiques qui ne sont pas des politiques.
Excusez notre faiblesse, nous croyons aux sciences de gestion, à la science politique à laquelle nous aspirons et nous œuvrons pour aujourd'hui, pour demain, pour toujours. Nous croyons à l'architecture en trois D, aux maquettes en mode réel sur un moniteur d'ordinateur et nous croyons aussi au génie algérien, comme M. Boukrouh et combien d'autres encore d'élites de ce grand pays intelligent, entre civils et militaires engagés pour la survie de notre raison d'exister : l'Algérie El Djazaïria… . Le pays de vos et nos enfants.
Avec nos sentiments les plus déférents et les vœux de réussite pour vous en particulier et pour notre grand amour El Djazaïr en général.


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