La baisse des stocks d'essence aux Etats-Unis a encore poussé les prix du baril de pétrole vers de nouveaux records. A Londres et vers 14 h30 GMT, le baril de brent de la mer du Nord est passé au-dessus du seuil des 73 dollars, à 73,34 dollars. A New York, le baril de light sweet crude a grimpé à 71,80 dollars le baril. Cette nouvelle poussée des prix a été favorisée par la publication des chiffres hebdomadaires des stocks américains qui ont enregistré une baisse importante des stocks d'essence à la veille de la saison des vacances. La baisse des stocks d'essence a été de 5,4 millions de barils durant la semaine écoulée, soit deux fois plus que les prévisions avancées par les analystes interrogés par les médias spécialisés. Ces derniers tablaient sur une baisse d'environ 2,2 millions de barils d'essence. C'est la septième baisse consécutive enregistrée sur le marché américain.Pour la même semaine, même les stocks de pétrole brut ont enregistré une baisse alors que les analystes tablaient sur une hausse de 2,3 millions de barils. La baisse a été de 800 000 barils par jour. Les stocks de distillats ont connu eux aussi une baisse. Par la suite et dans la même journée, les prix ont marqué un petit recul après que le marché ait pris connaissance de l'amélioration du taux d'utilisation des raffineries. Le différend entre l'Iran et les pays occidentaux constituent l'autre aspect qui inquiète le marché et soutient le mouvement haussier. La phrase prononcée mardi par le président américain George Bush : « Toutes les options sont sur la table », a amené les analystes à envisager sérieusement un conflit militaire et le risque d'une interruption des exportations iraniennes de pétrole.Toutefois, le directeur de l'Agence internationale de l'énergie, Claude Mandil, a fait savoir, hier, que les stocks stratégiques des membres de l'Agence atteignent les 4 milliards de barils de pétrole et qu'ils sont suffisants pour pallier au manque de pétrole iranien, dont les exportations sont évaluées à 2,7 millions de barils par jour.Pour M. Mandil, les stocks stratégiques peuvent remplacer les exportations iraniennes durant 4 ans. Par ailleurs, le directeur de l'AIE a appelé à « calmer le jeu politique dans les régions où les tensions ont une influence sur les prix comme le Moyen-Orient, le Nigeria, le Venezuela, le Tchad... » et à privilégier les économies d'énergie, notamment en diminuant la consommation de pétrole et de carburant.Vers 16 h GMT, les prix ont amorcé un léger recul et le brent à Londres valait 72,84 dollars le baril, tandis que le light sweet crude à New York était coté à 71,25 dollars.