Une session reportée à un retrait de confiance ce qui n'était que rumeur dans les coulisses de l'APW de Médéa vient de se confirmer avec le report à une date ultérieure de la première session ordinaire de cette assemblée pour l'année 2006. La crise semble même s'installer dans la durée, eu égard aux positions des membres de l'assemblée et de leur président qu'aucune médiation n'est parvenue à réconcilier jusqu'alors. Il faut dire que le conflit, qui opposait les deux parties, s'est davantage exacerbé au cours de cette semaine, devenant plus manifeste à l'occasion de la tenue de la quatrième session, même si certaines personnalités ont employé leurs bons offices pour rapprocher les différentes positions. Ce qui n'a été qu'un sursis à la mise en œuvre de la démarche des élus consistant à obtenir le retrait de leur confiance à leur président. Pour la majorité des élus, cette solution est envisagée afin de mettre fin au déblocage de l'institution, celle-ci étant plus sollicitée qu'auparavant, afin d'apporter son concours au développement local. Car le développement a besoin d'une plus grande synergie des efforts pour le plus grand intérêt de la population. C'est ainsi que 35 membres sur 41 d'une assemblée à majorité FLN ont pris la décision de retirer leur confiance au président. Les signataires du communiqué, lu devant les représentants de la presse, ont motivé leur décision par des considérations liées à la gestion de leur institution. Parmi les nombreux griefs retenus contre le président de l'APW, il est mis en avant l'indisponibilité de celui-ci à conduire les affaires qui incombent à l'institution, ne prenant presque pas part aux dissensions des dossiers soumis à l'examen des commissions. A cela s'ajoutent l'usage de son influence pour d'autres intérêts et ses nombreuses manœuvres politiciennes. En dépit des différentes tentatives de conciliation, rien ne semble entamer la détermination des élus, dont les membres du groupe FLN ont saisi le secrétaire général du parti, pour lui signifier leur position. Réunis le 10 avril, 21 élus FLN ont réitéré leur demande de retrait de confiance, même si leur direction ne semble pas partager leur position.