La tension qui couve pendant plusieurs mois au sein de l'APW de Médéa a fini par éclater au grand jour à l'occasion de la dernière session qui a dû être reportée sine die. La crise semble même s'installer dans la durée, eu égard aux positions des membres de l'assemblée et de leur président qu'aucune médiation n'est parvenue à réconcilier jusqu'alors. Il faut dire que le conflit qui opposait les deux parties s'est davantage exacerbé au cours des dernières semaines, devenant plus manifeste à l'occasion de la tenue de la quatrième session de l'année écoulée, même si certaines personnalités ont employé leurs bons offices pour rapprocher les différentes positions. Ce qui n'a été qu'un sursis à la mise en œuvre de la démarche des élus consistant à obtenir le retrait de leur confiance à leur président. Pour la majorité des élus, cette solution est envisagée afin de mettre fin au blocage de l'institution, celle-ci étant plus sollicitée qu'auparavant afin d'apporter son concours au développement local. Car, le développement a besoin d'une plus grande synergie des efforts pour le plus grand intérêt de la population. Et comme pour mieux faire comprendre leur position ferme concernant le retrait de confiance au président, les membres réunis lors de la tenue de la première session, programmée le 27 mars dernier, ont fait bloc en boycottant les travaux. C'est ainsi que 35 membres sur 41 d'une assemblée à majorité FLN ont pris la décision de retirer leur confiance au président. Les signataires du communiqué, lu devant les représentants de la presse, ont motivé leur décision par des considérations liées à la gestion de leur institution. Parmi les nombreux griefs retenus contre le président de l'APW, il est mis en avant l'indisponibilité de celui-ci à conduire les affaires qui incombent à l'institution, ne prenant presque pas part aux discussions des dossiers soumis à l'examen des commissions. À cela s'ajoutent l'usage de son influence pour d'autres intérêts et de ses nombreuses manœuvres politiciennes. En dépit des différentes tentatives de conciliation, rien ne semble entamer la détermination des élus, dont les membres du groupe FLN ont saisi le secrétaire général du parti pour lui signifier leur position. Réunis le 4 avril dernier, 21 élus FLN ont réitéré leur demande de retrait de confiance qui, note-t-on, est irrévocable, même si leur direction ne semble pas partager leur position. M. El bey