Aucune information n'a été lancée pour sensibiliser les citoyens sur l'importance de l'utilisation des parcmètres. L'objectif de la mise en place de ces appareils est de réglementer le stationnement. Les trois parcmètres installés à titre expérimental à Dély Ibrahim ne sont pas utilisés par les automobilistes. Faute d'une campagne de sensibilisation visant à inciter les automobilistes à utiliser ces nouveaux appareils, ceux-ci font simplement partie du décor. Ils ne servent apparemment à rien, sinon à exciter la curiosité des passants. Les commerçants affirment que depuis leur installation, les quelques automobilistes qui les ont utilisés, l'ont fait par pure curiosité. «Comme il n'y a aucun agent qui oblige les automobilistes à s'acquitter des droits de stationnement, ces derniers occupent les places disponibles sans débourser un centime», témoignent des commerçants. Par ailleurs, faute d'informations devant initier les usagers à l'utilisation de ces parcmètres, les automobilistes leur préfèrent les parkings informels. Cependant, le vrai problème que posent ces appareils est celui de l'absence d'agents de surveillance. «Tant qu'il n'y aura aucune autorité obligeant les usagers à s'acquitter des droits de stationnement, ces derniers ne prendront jamais l'initiative de payer ces droits de leur propre chef», déplore-t-on. Aussi, plusieurs automobilistes rencontrés sur les lieux affirment ne pas savoir s'il est question de s'acquitter des droits de stationnement seulement pour les voitures qui se trouvent en face du parcmètre, ou pour toutes les voitures qui se garent dans l'intervalle se trouvant entre deux parcmètres. «Nous sommes perplexes quant au payement du droit de stationnement quand le véhicule se trouve loin du parcmètre. Les initiateurs de cette opération doivent nous expliquer comment ça marche, d'autant plus qu'il s'agit d'une opération pilote», suggère-t-on. En s'attardant sur les lieux de l'emplacement de ces parcmètres, le constat est pratiquement le même : «Personne ne paye les droits de stationnement», que ce soit durant les heures creuses ou de pointe. En scrutant les pare-brise des voitures, garées en face des parcmètres, aucun ticket n'est visible, d'ailleurs, c'est le cas pour tous les véhicules. L'installation de ces parcmètres, dans le but de lutter contre le stationnement anarchique et le diktat des gardiens autoproclamés des parkings, n'a pas été suivie d'opérations de vulgarisation pour permettre une utilisation optimale. Dans le cadre de la lutte contre les gardiens anarchiques de parkings, les premiers parkings surveillés, donnés en concession aux jeunes chômeurs, ont vu le jour dans plusieurs endroits de la capitale. Six d'entre eux se trouvent au niveau de la commune d'Alger-centre. Ils sont délimités par une signalisation appropriée qui leur confère un caractère officiel. Nous avons appris d'un responsable de la wilaya que ces jeunes seront exemptés d'impôts durant une période de trois années. En dépit du caractère restreint de ces mesures, les citoyens attendent une amélioration dans la gestion de l'espace urbain, particulièrement dans son volet ayant trait aux espaces de stationnement.